CORMATE Chase 34 Un style qui tranche
Pour concevoir ce 34 pieds, le chantier norvégien s’est inspiré des coques en V courant en compétition offshore dans les années soixante et soixante-dix. Les carènes dessinées par Ray Hunt et Don Aronow (Donzi, Cigarette…) avaient la particularité d’être plus étroites que la moyenne. L’idée pour Cormate étant de produire une vedette confortable et familiale, mais avec de sérieuses aptitudes pour la vitesse par mer formée. Deux chiffres suffisent donc pour définir ce bateau : le 4 et le 1. La longueur correspond à quatre fois la largeur, un ratio inhabituel pour un bateau de plaisance de cette taille. On reste même dans les limites
Auteur des plus belles unités norvégiennes, Cormate revient cette année avec un gentleman de 10,30 mètres qui en a sous le capot !
imposées par le gabarit routier en France (2,55 mètres). La coque est une construction en sandwich, tissu de verre unidirectionnel et résine vinylester, dans une recherche à la fois de rigidité et de légèreté.
Aller vite avec peu de chevaux
Un peu comme chez le compatriote Goldfish, l’idée est d’atteindre les hautes vitesses avec le moins de chevaux possible et la consommation la plus basse possible. L’angle de V de 24,5 degrés à la poupe est là pour trancher dans la vague sans trop d’impact pour le bateau et surtout pour l’équipage. À l’arrivée, le chantier annonce des pointes à 46 noeuds avec un simple 370 chevaux diesel Mercury. Et plus de 80 noeuds avec la puissance maximale, une paire de 540 chevaux Mercury Racing. La bonne nouvelle est que le Chase 34 peut aussi être monté en hors-bord, avec 2 x 250 à 2 x 400 chevaux Verado. Notre bateau recevait « modestement » deux V8-350
Mercury à embase Bravo I ; de quoi aller chercher les 60 noeuds en théorie. En théorie, car l’état du plan d’eau dans la baie de Cannes ne nous a pas permis d’ouvrir les gaz à fond. Les 50 noeuds ont tout de même été franchis allégrement, ce qui est déjà une performance en soi. Au tableau de bord, l’oeil est d’emblée attiré par les commandes Mercury Zero Effort issues de la compétition. Deux petits leviers commandent l’inversion de marche, tandis que les deux gros leviers rouges gouvernent l’accélération de chaque moteur. Un régal visuel !
Un tableau de bord type Glass Cockpit
Le volant gainé est monté sur une rotule afin de régler l’inclinaison au choix du pilote. Le tableau de bord presque entièrement tactile se résume à deux écrans Simrad de 12 pouces ainsi que quelques interrupteurs à bascule pour les accessoires. Les sièges enveloppants de type bolster sont parfaitement adaptés à la haute performance. Une deuxième banquette de type bolster derrière le pilote et le copilote permet à deux personnes supplémentaires d’être parfaitement calées en croisière rapide. Bien que d’apparence étroite, le cockpit ne donne pas la sensation d’être confiné. Les larges passavants de 0,25 mètre permettent de gagner la plage avant en sécurité. Sur le rouf de cabine, un panneau solaire de 100 watts (en option) permet de charger les batteries et de faire fonctionner le réfrigérateur sans avoir à se brancher au quai. ■