JEUDI 15 NOVEMBRE Les vainqueurs du Rhum vont-ils décrocher la timbale ?
Francis Joyon a beau avoir établi un nouveau record de la traversée en 7 jours 14 heures 21 minutes (7 jours 15 heures et 8 minutes pour Loïck Peyron en 2014), le skippeur d’Idec Sport ne devrait pas voir son quotidien bouleversé. En effet, une prime de 50 000 € revient au vainqueur, 25 000 € au deuxième, François Gabart, et 15 000 € pour le troisième. Francis Joyon, qui est prestataire auprès d’Idec, mais pas salarié, devrait en toute logique percevoir une prime de succès de la part de son sponsor. Pour son exploit dans le dernier Vendée Globe en 2017, Armel Le Cléac’h avait perçu 160 000 € auxquels étaient venus s’ajouter un peu moins de 100 000 € de récompense de son partenaire, Banque Populaire. Dans les autres catégories, les primes de victoire sont logiquement moins élevées que chez les Ultime : 23 000 € pour le vainqueur en Imoca, 15 000 € chez les monocoques Class 40, 8 500 € pour les multicoques Rhum, 8 000 € pour les monocoques Rhum et enfin 4 500 € pour les multicoques Multi 50. Francis Joyon aime faire beaucoup avec peu et bricoler plutôt que dépenser, pour ne pas gâcher. Ses budgets sont loin de ceux de ses adversaires de la catégorie Ultime.
Idec Sport, son bateau, a été racheté d’occasion, 3,5 millions d’euros, à la Banque Populaire après la Route du Rhum de 2014, et l’équipe, réduite à trois ou quatre personnes, dont son fils, tourne avec un budget de fonctionnement de 500 000 € par an, selon son sponsor. C’est quatre ou cinq fois moins que les moyens dont bénéficient François Gabart, Armel Le Cléac’h ou Sébastien Josse.