Une motomarine électrique
Le foil n’en finit pas de trouver de nouvelles applications. La dernière en date était visible au Nautic de Paris. Il s’agit du Lupo, développé par le chantier nantais Bird-e-Marine. Cette étonnante motomarine est née de l’imagination de Franck Thomas, spécialiste de l’électrique depuis vingt ans. C’est une rencontre avec les dirigeants d’une chaîne hôtelière désireux de renouveler leur flotte de VNM thermiques qui le décide à se lancer dans le projet. Il s’agissait de naviguer en silence et proprement. Après un premier état des lieux et une tentative infructueuse d’électrifier un jet-ski existant, Franck Thomas regarde du côté des foils. Le mélange de cette technologie avec l’électrique lui semble pertinent et le décide à créer le Lupo (loup en italien). Cette motomarine haut de gamme entièrement en carbone s’inspire – au niveau de la carène – des « pelles », ces anciens canots automobiles destinés à la vitesse. Voler en silence est désormais possible ! Le Lupo se lève sur ses foils dès 8 noeuds et le fabricant annonce 30 noeuds en pointe et une recharge complète en quatre heures. À 30 noeuds, il aurait entre trois et quatre heures d’autonomie. Ce Lupo est bourré de technologies, à l’image du capteur à ultrasons qui mesure la hauteur entre l’eau et la machine, ou les systèmes d’asservissement dont l’algorithme décharge le pilote de toute contrainte de réglage. Par ailleurs, le moteur hors-bord se relève et affiche une cinématique brevetée. Au départ, lorsqu’il quitte la plage, le moteur est couché puis se relève et le foil sort. Le déploiement complet s’effectue ensuite, en particulier par la sortie du foil avant. Une série de 250 exemplaires sera livrée à partir du second trimestre de 2019, à un prix de 70 000 € environ. Un deuxième projet est dans les cartons. Il s’agit d’un modèle tout public destiné aux marchés des loueurs et des bases de loisirs qui verrait le jour en 2020. Une version Sport, inspirée de l’univers du BMX, sera également proposée en 2021.