Les palmiers du littoral français sont condamnés…
Les palmiers du littoral français risquent de disparaître face au charançon rouge, un insecte qui les détruit de l’intérieur, et qui a tant proliféré ces dix dernières années qu’il ne serait plus possible de l’éradiquer, déplore l’Agence de sécurité sanitaire (Anses) dans son dernier rapport. Introduit autour de 2006 via des cargaisons de palmiers à bas prix importées d’Égypte, le charançon produit des larves qui rongent le palmier de l’intérieur. L’Anses recommande désormais de protéger les spécimens qui peuvent l’être encore, et de proposer « des espèces végétales de remplacement pour les zones non protégées », tout en soulignant que « le coût sera élevé ». Pour limiter son extension au reste de l’Hexagone, l’arsenal des mesures est vaste : contrôle de l’importation de plants de palmiers, contrôle du transport depuis les départements infestés, mesures de quarantaine, inspection de chaque palmier, piégeage dans les communes situées en zone tampon, à dix kilomètres des foyers infestés, etc. L’avis de l’Anses identifie six combinaisons de traitements, sans trancher entre les vertus d’une méthode chimique ou strictement biologique. À Nice, où les palmiers malades finissent régulièrement débités à la tronçonneuse, la municipalité est critiquée pour son choix du 100 % naturel. Un habitant a porté plainte contre X en juillet, reprochant à la mairie de ne pas appliquer les traitements insecticides obligatoires et d’avoir mis « délibérément en danger un patrimoine végétal remarquable ».