La piraterie en mer a progressé en 2018
Le Bureau maritime international a recensé 201 attaques en mer en 2018, contre 180 l’année précédente. Cette recrudescence se manifeste principalement dans le golfe de Guinée, au large de l’Afrique de l’Ouest. Les pirates s’engagent désormais bien au-delà des eaux territoriales et diversifient le choix de leurs cibles. Vraquiers, porte-conteneurs et cargos sont les nouvelles proies, en plus des attaques habituelles perpétrées contre les pétroliers et les navires de pêche. Tout comme un grand nombre de kidnappings contre rançon... Pour lutter contre ces attaques qui perturbent le trafic mondial, il y a un besoin urgent de coopération internationale, avec des actions efficaces qui portent leur fruit dans une autre région dangereuse : le golfe d’Aden, contrôlé par de nombreuses marines occidentales, comme la France et les États-Unis qui ont des bases à Djibouti ; aucun navire n’y a été détourné en 2018. Une autre partie du globe est sujette aux attaques en mer, l’Asie du Sud-Est. Malgré une baisse constante des incidents en Indonésie, la marine locale demeure vigilante. La région reste un enjeu primordial de la sécurité maritime, en particulier dans le détroit de Malacca, passage important du commerce international. Selon le BMI, les côtes de Malaisie et des Philippines ont encore été le terrain de plusieurs actes criminels, kidnappings et attaques avec armes à feu.