6. Existe-t-il des bateaux plus sensibles que d’autres ?
Les bateaux à moteur sont théoriquement moins touchés que les voiliers, en raison de la méthode d’hivernage. Les premiers hivernent moins souvent à flot, tandis que les seconds, même de petite taille, passent généralement l’hiver au ponton. De plus, et contrairement à une idée répandue, les bateaux qui naviguent ou hivernent en eau douce sont plus touchés que ceux présents en eau de mer. Pour la petite histoire, c’est sur le lac Léman que les premiers cas d’osmose ont fait leur apparition. Du point de vue de la construction, les modèles fabriqués en infusion sous vide ou injection sont moins sensibles au phénomène, notamment parce qu’ils sont plus compacts. De fait, les microcavités (celles par qui le mal arrive) diminuent. Concrètement, plus le stratifié est dense et moins le phénomène risque d’apparaître. De la même manière, une post-cuisson du matériau apportera homogénéité, résistance mécanique et étanchéité du gel-coat. Tous les stratifiés ne sont pas égaux face à l’osmose. Les résines époxydes offrent une meilleure résistance, contrairement aux résines polyester orthophtaliques largement utilisées dans les années 1990.