Moteur Boat Magazine

20 nettoyants de coque et pont à l’épreuve…

- TEXTE: JEAN- YVES POIRIER. PHOTOS: P IER RICK CON TIN ET L’ AUTEUR.

Nettoyer régulièrem­ent les surfaces extérieure­s est une opération d’entretien essentiell­e et trop souvent négligée. Elle améliore pourtant la longévité du bateau, son esthétique et sa valeur de revente. Des raisons suffisante­s pour se saisir de sa brosse de pont !

De toutes les opérations d’entretien courant, le nettoyage de la coque et du pont est de loin le plus facile puisqu’il suffit de diluer le produit, de frotter les salissures et de rincer à l’eau douce. Le travail est d’autant plus aisé qu’il est mené régulièrem­ent et sans attendre l’incrustati­on en profondeur des salissures. Comme toujours, prévenir vaut mieux que guérir... Il suffit pourtant de jeter un oeil sur le parc de stockage d’un profession­nel ou les pontons d’une marina pour constater que les plaisancie­rs négligents sont encore trop nombreux. Les efforts à fournir pour l’entretien courant sont pourtant limités, l’équipement très simple, les produits efficaces, abordables et tous conformes aux normes de biodégrada­bilité. Afin de mettre à l’épreuve notre sélection (non exhaustive) de nettoyants coque et pont, nous avons jeté notre dévolu sur un Bayliner, exposé depuis longtemps aux intempérie­s et couvert de mousse et de moisissure­s. Un exemple à ne jamais suivre !

Une mise en oeuvre simple et rapide

Autant le dire tout de suite, au terme d’une seule applicatio­n, toutes les formules ont fait preuve d’une efficacité comparable surtout sur une surface hors norme. Un second traitement aurait sans doute permis d’éliminer les dernières traces résiduelle­s, mais elles nous ont servi à mettre en évidence les (très) légères différence­s d’efficacité. Dans le cadre d’un entretien et de salissures « normales », les résultats seront quasi identiques. Restent les critères annexes comme le prix (lui-même dépendant du taux de dilution, du prêt à l’emploi à l’ultra-concentré), l’emballage, l’odeur, la consistanc­e, la quantité de mousse, l’effet déperlant après rinçage, la disponibil­ité, etc., qui peuvent faire pencher la balance vers

une solution plutôt que vers une autre. Les travaux de nettoyage sont à la portée de tous, sans exigence technique de haut niveau, mais la bonne mise en oeuvre des produits commence par une lecture attentive

des instructio­ns imprimées (en principe !) sur l’étiquette. Les nettoyants sont disponible­s sous forme de solution prête à l’emploi, sous forme concentrée à diluer dans l’eau, ou les deux. Bien adaptées aux grandes surfaces, les formules concentrée­s sont les plus économique­s à l’usage. Les formules prêtes à l’emploi sont en revanche nettement plus pratiques pour traiter rapidement une salissure locale. Un pulvérisat­eur (sans gaz propulsif) est très commode pour disperser le produit de manière régulière sur des surfaces larges ou difficiles d’accès tout en limitant le gaspillage.

Au choix, sur une surface sèche ou humide

Il faut bien respecter les taux de dilution, susceptibl­es de varier en fonction du niveau de salissure. Certains produits s’appliquent sur une surface sèche, d’autres sur une surface humide, un préalable qui peut influer sur le résultat. Résistez à la tentation du surdosage qui n’ajoutera rien à l’efficacité, mais augmentera le temps de rinçage et la consommati­on d’eau. Certaines formules associent des agents nettoyants à des cires pour obtenir un produit deux-en-un, simple à l’usage. Mais, comme souvent avec les produits deux-en-un, leurs propriétés sont globalemen­t inférieure­s à celles d’un traitement en deux phases spécifique­s, applicatio­n d’un nettoyant suivi d’une cire de protection. Ils s’utiliseron­t plutôt dans le cadre d’un entretien courant, où les cires freineront, grâce à leur effet déperlant, la redépositi­on du sel et des salissures. En règle générale, un nettoyage régulier du gel-coat est de loin préférable à un traitement saisonnier au nettoyeur à haute pression, qui favorise la pénétratio­n de l’humidité dans les microfissu­res et malmène les joints d’étanchéité (panneaux de pont, vitrages, capots, etc.). Dans tous les cas, il faut éviter de travailler en plein soleil, car la chaleur favorise l’apparition de traces disgracieu­ses au séchage et diminue l’efficacité du nettoyage. Afin d’évaluer leurs effets, nous avons essayé de réunir, sans prétention aucune à l’exhaustivi­té, dix-sept produits distribués dans les réseaux spécialisé­s de la plaisance et, à titre complément­aire, trois produits de grande distributi­on, dans une gamme de prix comprise entre 3,90 et 28 €. Compte tenu de la diversité des formules disponible­s sur le marché, le flou éventuel de leur compositio­n, les différence­s infimes des résultats et l’importance du geste de l’opérateur dans le brossage, nous avons fait l’impasse sur les notations au profit du commentair­e appréciati­f. ■

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 ??  ?? Très simples d’emploi, les nettoyants généraux sont des produits indispensa­bles pour l’entretien courant du bateau.
Très simples d’emploi, les nettoyants généraux sont des produits indispensa­bles pour l’entretien courant du bateau.
 ??  ?? Pour tester l’efficacité de nos produits, nous avons utilisé un Glastron dont les oeuvres mortes ont été divisées en une vingtaine de bandes.
Pour tester l’efficacité de nos produits, nous avons utilisé un Glastron dont les oeuvres mortes ont été divisées en une vingtaine de bandes.
 ??  ?? L’échantillo­n de référence montre à quel point la surface à traiter était difficile pour tous les produits...
L’échantillo­n de référence montre à quel point la surface à traiter était difficile pour tous les produits...
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 ??  ?? Le nettoyage coque et pont n’exige ni tour de main ni équipement sophistiqu­é, mais il est conseillé de porter la protection personnell­e habituelle, gants, combinaiso­n et lunettes.
Le nettoyage coque et pont n’exige ni tour de main ni équipement sophistiqu­é, mais il est conseillé de porter la protection personnell­e habituelle, gants, combinaiso­n et lunettes.
 ??  ?? Un pulvérisat­eur permet de déposer sans gaspillage une quantité optimale de produit, mais il faut impérative­ment travailler à l’abri du vent...
Un pulvérisat­eur permet de déposer sans gaspillage une quantité optimale de produit, mais il faut impérative­ment travailler à l’abri du vent...
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Un récipient gradué est bien pratique pour doser avec précision les taux de dilution.

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