• VSR 645

Marque à part dans le monde du pneu, VSR se distingue par ses carènes étroites, très en V, ses ponts dépouillés et sa clientèle essentiellement professionnelle. Son 645 est un régal à piloter.

Ultradépouillé, très affûté, ce nouveau modèle du chantier slovène, comme la plupart des VSR, a pour vocation première d’être utilisé par les coaches techniques lors des régates à la voile. D’où son étroitesse facilitant son transport sur route ainsi qu’en conteneur. Mais l e 645 trouvera aussi son public chez les amateurs de pilotage, de carènes très performantes dans le gros clapot, et de balades par tous les temps. Le chantier propose dix configurations de cockpit, avec deux, trois ou quatre sièges jockey, ou des sièges amortissants Ullman, voire des banquettes, etc.

Dix configurations de cockpit possibles

Nous avions la configuration de base avec deux assises jockey l’une derrière l’autre et un coffre arrière. La console, boulonnée, est suffisamment fine pour laisser un passage vers l’avant, aussi bien sur bâbord que sur tribord. Elle comporte plusieurs coffres étanches

bien pratiques. Cent trente chevaux représentent la motorisation idéale sur cette carène au V extrêmement prononcé, et nous disposions effectivement du Yamaha F130. Comme souvent sur les VSR, le levier de gaz se trouve côté main gauche, ce qui est très déconcertant pour piloter, entre autres pour doser l’accélération, comme d’essayer de freiner du pied gauche en voiture, une expérience à ne pas tenter ! Le concessionnaire ou le chantier pourront aisément installer la manette sur tribord, à la demande. Malgré la commande sur bâbord, le 645 est un vrai régal à piloter. Lancée à 40 noeuds, moteur bien trimé, la carène ne touche presque plus l’eau, donnant par moments la sensation de naviguer sur des foils ! Bien en selle sur l’assise jockey, le pilote est calé et prend de solides appuis dans les courbes serrées, un peu comme sur un jet-ski.

Une carène vraiment efficace

L’étrave très fine passe à merveille dans la vague, et les trajectoires sont franches. L’ accélération, tonique, permet un excellent chrono de déjauge age à3s 43. Parmi les particularités du VSR, l’accès au réservoir d’essence se situe sous la double assise jockey, et le bateau comprend le système de vide-vite chaussette pour évacuer l’eau du cockpit. Le pilote doit tirer la ficelle sur le flotteur de bâbord et accélérer pour que l’eau sorte par la chaussette, comme sur certains anciens modèles des chantiers Zeppelin ou Sillinger. ■

La console et les sièges étant étroits, les déplacements restent aisés à bord.

La baille à mouillage est assez symbolique, il n’existe pas non plus de davier ou de guide de mouillage.

Les coffres de console sont fermés par des trappes étanches fort pratiques (pour les téléphones et papiers du bord).

Le F130 Yamaha est une motorisation idéale pour cette carène. Tonus et vitesse sont au rendez-vous.

Il suffit de tirer le fil sur le flotteur de bâbord pour évacuer l’eau du cockpit (en navigation).