Nouveau look pour les plages privées cannoises
La fièvre suscitée fin 2017 par le renouvellement des concessions des plages privées de Cannes est retombée. En application de la loi Littoral, les services de l’État estimaient qu’il fallait supprimer huit des vingt-quatre plages artificielles en concession de la Croisette. La ville a réussi à obtenir que ce chiffre soit ramené à quatre. Ce sont donc vingt nouvelles concessions qui ont été accordées pour une durée de douze ans, et la plupart des anciens exploitants, essentiellement des hôtels de la Croisette, ont été reconduits. Mais obligation leur a été faite de démolir les anciennes installations pour reconstruire avec des structures démontables. C’est une obligation légale, même si le démontage effectif ne sera pas exigé. En revanche, un cahier des charges très strict a été imposé, avec toiture harmonisée en bois des établissements balnéaires et mise en place de filtres à odeurs performants. La ville en a aussi profité pour assurer la réfection des conduites d’eaux usées, pour raccorder les réseaux de gaz, d’électricité et de fibre optique, et a surtout complété le dispositif de protection contre les coups de mer. Un apport massif de sable, 105 000 mètres cubes, a permis de porter la profondeur des plages d’une vingtaine de mètres à quarante mètres. L’ensemble de ces travaux représente un investissement de 12 millions d’euros, dont 5 millions ont été pris en charge par les établissements privés.