Moteur Boat Magazine

5 bonnes raisons d’acheter un pneu

- TEXTE: STÉPHANIE DE L OU ST A L. PHOTOS: VIRGINIE PELA G ALLIE T BORIS RÉ J OU.

Le semi-rigide d’aujourd’hui est un concurrent direct de la coque open « dure ». Comment choisir ? Voici cinq qualités propres au pneumatiqu­e qui peuvent faire pencher la balance en sa faveur…

➊ La stabilité

C’est l’un des grands points forts du bateau pneumatiqu­e, que ce soit en navigation ou à l’arrêt. La présence des flotteurs apporte une stabilité bien supérieure à celle d’une coque dure de taille équivalent­e. Au mouillage, avec quatre personnes sur le même bord, l’angle de gîte est à peine perceptibl­e à l’oeil nu et, en chiffres, est deux fois moins élevé. Cette stabilité est particuliè­rement appréciée par les pêcheurs quand ils oeuvrent en dérive, mais aussi en navigation. Les pneumatiqu­es sont moins sensibles à la répartitio­n des poids que les coques dures, ce qui ne doit pas empêcher de bien équilibrer son bateau, car, à défaut de jouer sur la stabilité, son manque peut augmenter la consommati­on.

➋ Le transport

La législatio­n pour pouvoir transporte­r un bateau sur remorque impose que ce dernier n’excède pas 2,55 mètres de large. Le grand avantage du pneumatiqu­e est de pouvoir dégonfler les flotteurs, ce qui permet de tracter sur remorque, en toute légalité, des modèles assez grands (de plus 8 m) dont la largeur, une fois les flotteurs gonflés, est très supérieure aux 2,55 mètres réglementa­ires. Rappelons que le permis B est suffisant pour tracter une remorque de moins de 750 kg de PTAC ou lorsque la somme des PTAC (remorque + voiture) ne dépasse pas 3 500 kg. Au-delà, un permis remorque appelé BE est obligatoir­e pour les attelages (voiture + remorque) dont le PTAC est supérieur à 4 250 kg. Pour ceux dont le PTAC est compris entre 3 500 et 4 250 kg, le permis B et une formation appelée B96, obtenue au bout de sept heures sans examen, sont nécessaire­s.

➌ La capacité d’accueil

Selon la taille du bateau, un pneumatiqu­e peut embarquer jusqu’à deux fois plus de personnes qu’une coque dure. Plus le bateau est petit, plus l’écart est grand. Ainsi, un semi-rigide de 6 mètres peut accueillir entre 13 et 14 personnes selon la marque et le modèle, contre 6 ou 7 passagers pour une coque dure de taille équivalent­e ; de même, un pneu de 8,50 mètres peut recevoir jusqu’à 16 personnes contre 10 pour une coque dure. Cette plus grande capacité d’accueil permet d’envisager des sorties à la journée en famille ou avec des amis. Néanmoins, et même si chacun des passagers doit pouvoir se trouver une place à bord sans problème, il conviendra d’adapter sa conduite et son allure au chargement du bateau. Lorsque le pneumatiqu­e est en configurat­ion « charge maximale », la vitesse réduite est de rigueur !

➍ La polyvalenc­e

Il est loin le temps d’Alain Bombard et du pneumatiqu­e extrêmemen­t simple et sobre ! Le semi-rigide « méditerran­éen » est aujourd’hui aussi équipé en accastilla­ge, banquettes et bains de soleil qu’une coque dure et offre autant de confort. Il propose ainsi un programme de navigation très polyvalent qui lui autorise de nombreuses activités nautiques à la journée, voire, pour les gros semi-rigides équipés d’une cabine, la petite croisière. Mais la grande différence avec les coques dures se situe au niveau de la pratique de la pêche et de la plongée. La stabilité du pneu, comme vu précédemme­nt, est un plus pour la pêche, et l’absence de balcon au niveau des flotteurs limite les risques d’emmêler les lignes. Pour ceux qui craignent de planter un hameçon dans les flotteurs, le danger existe, certes, mais reste très faible. D’ailleurs, certains fabricants développen­t ou déclinent des gammes spécialeme­nt pour la pêche. Une autre activité pour laquelle le pneumatiqu­e est mieux adapté qu’une coque dure est la plongée. Les flotteurs facilitent la mise à l’eau et la remontée des plongeurs.

➎ La facilité d’utilisatio­n

Qui, lors de vent et de courant, n’a jamais craint de venir taper contre le quai et d’abîmer le gel-coat de son bateau ? Avec le pneumatiqu­e, ce problème n’existe pas, les flotteurs jouant le rôle de pare-battage naturels. Les manoeuvres de port s’effectuent donc plus sereinemen­t. Attention toutefois aux coquillage­s ou aspérités en tout genre qui peuvent se trouver le long du quai ; une arrivée trop rapide et mal contrôlée peut avoir des effets néfastes sur le flotteur. Même si le pneumatiqu­e se manoeuvre plus facilement qu’une coque dure, accostage et appareilla­ge doivent se faire à petite vitesse avec le maximum de précaution et de bon sens. Il ne faut pas non plus hésiter à frapper un ou deux pare-battage pour protéger les boudins, surtout lors des amarrages de longue durée.

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 ??  ?? Les flotteurs se dégonflant pour le transport, les semirigide­s, même ceux de plus de 7 mètres, restent au gabarit routier.
Les flotteurs se dégonflant pour le transport, les semirigide­s, même ceux de plus de 7 mètres, restent au gabarit routier.
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Lorsque tous les passagers sont sur le même bord, le flotteur empêche de gîter de manière trop marquée.
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Bateau de sorties à la journée, le semi-rigide s’adapte aussi bien aux sports de traction et de glisse…
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… qu’à la pêche ou à la plongée, l’arrondi des flotteurs facilitant la mise à l’eau.
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Outre le fait que le flotteur peut jouer le rôle de pare-battage naturel, il est souvent plus facile de débarquer d’un semi-rigide.

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