BWA Sport 22 GTO
Le 22 est l’un des plus populaires modèles de la marque italienne ; le confort à bord, la finition et la grande largeur y sont pour beaucoup.
Par rapport au 22 GT testé dans le n° 284 de Moteur Boat, le 22 GTO adopte un nouveau matériau pour les flotteurs, avec un effet « peau de requin ». La console est également redessinée, adoptant un profil plus moderne. Testé à l’époque (en 2013) avec un 140 chevaux Suzuki, c’est cette fois un 150 chevaux Honda qui l’équipait. Les plus téméraires pourront choisir un 200 chevaux Honda V6, pour un surcoût d’environ 5 000 €, qui offrira une sonorité certainement plus ronde,
une consommation pas nécessairement supérieure, et la commande électrique disponible en option.
En toute sécurité dans le clapot
Le quatre cylindres de notre essai représente cependant un compromis valable, particulièrement pour les navigations en famille. Le déjaugeage, assez tranquille, s’effectue en 5 s 37. En vitesse de pointe, le bateau
a tout juste passé les 35 noeuds, ce qui est amplement suffisant. Le régime recommandé du BF 150 étant de 6 000 tours, il conviendra de tester une hélice de 18 pouces au lieu de la 17 de nos tests. Les boudins à fort diamètre calent bien le pneu dans les virages, et la sensation de stabilité est omniprésente, même à la vitesse maximale, où l’équipage se sent en sécurité dans le clapot. La carène, qui nous avait déjà fait bonne impression, n’a pas changé par rapport à la version précédente. La capacité à virer très court est étonnante, mais l’hélice conserve son accroche et le bateau manoeuvre dans un mouchoir de poche. La direction SeaStar manquant un peu de souplesse, le réglage sera à revoir.
Une impression de robustesse
Le salon de cockpit en U offre un niveau de confort assez rare sur les semi-rigides de cette taille, grâce surtout aux gros dossiers rembourrés qui évitent de s’adosser aux mains courantes en inox. La table en polyéthylène est à la fois légère à manipuler et facile à mettre en place, ce qui n’est pas toujours le cas. Côté rangement, le 22 GTO s’en sort bien avec une vaste soute arrière, un compartiment à fermeture étanche dans le leaning-post, un coffre avant dans lequel pourra se loger l’armement de sécurité, et un autre grand coffre dans la console. À la barre, le pilote se retrouve un peu coincé entre le leaning-post et le volant, par manque d’espace. La planche de bord est compacte, mais bien agencée, et la commande Honda est correctement placée. Trônant au-dessus du moteur, le double roll bar en inox dégage une belle impression de robustesse, qui se ressent d’ailleurs d’une manière générale à bord de ce Sport 22 GTO, un pneu solide, très bien fini et marin par-dessus le marché. ■