Marlin 24 X
ÀCe dernier opus de l’étonnante marque italienne ne nous a pas déçus avec sa finition, son look et ses qualités marines au-dessus de la norme. Une belle réussite.
force de tester les semirigides de ce chantier proche de Côme, un constat s’impose. La qualité est souvent au rendezvous et se situe même clairement dans le haut du pavé parmi les diverses marques de pneumatiques. Le 24 X est la version console centrale du Marlin 24 SR. Celui-ci était le premier semi-rigide avec un bow-rider et une dual-console – un joli pied de nez aux runabouts américains qui commencèrent à populariser cet agencement. Le 24 SR était déjà une belle réussite esthétique ; le 24 X a fière allure lui aussi avec sa ligne haute sur l’eau, sa carène futuriste et ses flotteurs au profil curviligne.
Le gros diamètre des flotteurs
En montant à bord, les passagers sont surpris par l’imposant diamètre des boudins, donnant un caractère protecteur au cockpit. Les coutures et les collages sont propres, l’accastillage est massif et la qualité perçue est convaincante. Si le 24 SR s’équipe aussi bien en Z-drive qu’en horsbord, le 24 X pour sa part est proposé en hors-bord uniquement, ce qui semble logique sur un semi-rigide de cette taille. Les Marlin sont commercialisés en France avec des moteurs Selva ; pour ce test, le bateau était pourvu du 150 chevaux XSR qui propulse le Marlin à 34 noeuds maximum, une performance correcte pour la balade en famille. Le pilote reste néanmoins sur sa faim. Cette carène accepterait volontiers davantage de puissance. Le 24 X apprécie une bonne dose de trim afin de bien soulager la carène. La tenue en mer, stable, est rassurante et l’accroche en virage est puissante, mais il faut bien se cramponner à bord lors des courbes serrées et rapides. La grosse main courante ceinturant le pare-brise offre un solide point d’ancrage tout à fait opportun ! Dans le cockpit, les parties contremoulées sont nombreuses et assez proéminentes ; l’ambiance y est cossue, mais il reste assez peu de place pour se déplacer, surtout avec la table. Le dossier de banquette arrière bascule à la fois pour agrandir le bain de soleil et pour faciliter l’accès et la sortie du cockpit. Dans la console, le volume relativement important permet d’installer des toilettes chimiques d’un confort sommaire, mais qui resteront pratiques. Le salon avant comprend trois à quatre belles places assises et se transforme en un solarium de 1,90 mètre par 1,63 mètre de large, avec la rallonge. ■