Rien ne remplace le bon sens!
Alors que l’été se termine, le bilan de cette saison 2019 est assez lourd ! À peine avait-elle commencé qu’elle était marquée par le décès de trois sauveteurs en mer devant les Sablesd’Olonne lors d’une opération de sauvetage pour retrouver un pêcheur professionnel sorti malgré la tempête Miguel. Le pêcheur est, lui, porté disparu. Mi-août, en Manche, un autre accident dramatique a coûté la vie à trois enfants lors du retournement du timonier à bord duquel ils étaient avec leurs parents. À chaque fois que l’actualité annonce un nouvel accident en mer, on se demande comment de telles choses peuvent arriver. Comment un loisir (la plaisance) capable d’offrir des moments si magiques, uniques et idylliques peut, en l’espace de quelques secondes, tourner au cauchemar et à l’horreur ? Imprudence, méconnaissance de la météo et de la mer, problème mécanique, les raisons pour qu’une sortie en mer se transforme en galère sont multiples. Une chose est sûre, vigilance, humilité et bon sens doivent absolument être la devise des navigateurs, même si la tendance actuelle est d’assister au maximum le plaisancier dans le pilotage de son bateau. Comme vous pourrez le lire dans notre dossier du mois, le nautisme suit cette direction, initiée par le monde automobile : faciliter le plus possible la vie de l’utilisateur. Dans le cas du nautisme, l’objectif est de mettre la manipulation des bateaux de plaisance à la portée de tous. Ainsi, joysticks, trim et flaps automatiques, stabilisateurs, pare-battage et ancre virtuelle s’invitent de plus en plus dans les catalogues des options quand ils ne sont pas, pour certains, directement compris dans l’équipement standard. Loin de moi l’idée de lutter contre le progrès et le modernisme, mais il ne faut pas, sous prétexte que des machines ou des systèmes le font à notre place, oublier les fondamentaux et surtout le bon sens marin. Car si l’erreur est humaine, la machine n’est pas non plus infaillible…