Invictus TT280
Cette version open du GT280 a été lancée à l’origine pour tailler des croupières aux annexes de yacht. Mais force est de reconnaître qu’il s’agit d’un bateau à part entière. Son style le rend identifiable au premier coup d’oeil, à l’instar de tous les bateaux du chantier italien, dotés d’une forte personnalité.
Lancé à Cannes pour la première fois en 2015, cet Invictus TT280 possède plusieurs variantes par rapport au modèle que nous avions essayé à cette occasion. La partie la plus visible est sans conteste celle située à l’avant, où les poufs pliants ont été remplacés par un carré plus traditionnel, en U, ce dernier se transformant en bain de soleil grâce à l’ajout de deux rallonges ajourées (dans l’optique de gagner du poids). Dans cette version, un grand coffre prend place à l’avant de la console et augmente d’autant la capacité de rangement. Ainsi, il pourra accueillir les tauds, les défenses ou les amarres.
Le nouveau Volvo dans la cale moteur
L’autre changement notable se situe au niveau de la cale moteur, où le Volvo V8 de 320 chevaux a été remplacé par le nouveau bloc du motoriste suédois, en l’occurrence le V8 de 350 chevaux de 5,3 litres. Avec ce dernier, les accélérations toniques sont toujours au rendezvous, le tout servi par une direction très souple. En prime, le gain de vitesse est d’environ 10 noeuds. Les virages s’enchaînent sans difficulté, et sans gîte excessive. La vitesse de pointe atteint 42 noeuds, au régime de 5 800 tr/mn. Le pilote est bien installé derrière une console surmontée d’un pare-brise qui joue son rôle protecteur. Les assises réservées au pilote et au copilote sont confortables et pourvues d’assises relevables. L’intérieur de la cabine reçoit des WC marins, abrités sous un coffrage en bois. Les finitions sont évidemment à la hauteur de l’image que la marque a su créer autour de son nom : soignées, avec un design moderne et épuré, ne laissant aucune place à l’improvisation. Pour preuve, les mains courantes gainées de cuir, où les surpiqûres sont légion, ou bien les pièces en inox qui maintiennent les coussins et sur lesquelles est gravé le nom du chantier. Comme toujours chez Invictus, le niveau de personnalisation est très élevé, comme le montrent les oeuvres mortes du modèle d’essai dont l’habillage rappelle celui de la sellerie. Un balcon ceinture la totalité des francs-bords et constitue autant de points d’attache pour les pare-battage. La partie arrière accueille la cuisine, dissimulée sous un capot du leaning-post, mais aussi le carré, doté d’une banquette en L et d’une table ronde en teck massif. À l’arrière de celle-ci, le bain de soleil
s’étend jusqu’à la plateforme de bain. Ces deux équipements sont une invitation à la baignade, rendue possible grâce à la présence de l’inbord dans la cale moteur. Certains modèles sont développés en version hors-bord, même si aucun TT280 ainsi motorisé n’a encore vu le jour. Mais le chantier est capable techniquement de le sortir.
Une version hors-bord possible
En effet, la carène est identique à celle du GT280, et l’ajout d’un braquet rendra la fixation d’un moteur externe tout à fait possible. On peut imaginer que la silhouette avec un hors-bord ne sera pas dénaturée et que le bain de soleil restera à poste. Dans ce cas, l’espace libéré par le moteur in-bord sera transformé en un rangement supplémentaire.
EN CONCLUSION
Avec son étrave atypique, en partie inversée, ce modèle a su trouver sa place au sein des opens, en misant sur les finitions et l’élégance. Comme quoi, il est encore possible d’innover !