Boston Whaler 280 Outrage
Le dernier-né de la gamme Outrage montre d’excellentes qualités marines et un comportement sans faille. Servi par une carène exceptionnelle et des finitions irréprochables, ce nouveau Boston Whaler 280 Outrage ne détonne pas au sein de la gamme.
Lorsque la marque américaine s’attelle à renouveler une de ses gammes, elle le fait intégralement, qu’il s’agisse du benjamin comme du navire amiral. Les modèles Outrage sont les derniers à avoir subi une refonte complète, et le 280 est l’un de ses meilleurs ambassadeurs. Évidemment, à l’instar des autres bateaux du chantier américain, il possède toujours cette coque moussée, marque de fabrique de Boston Whaler qui draine également dans son sillage sa notion d’indestructibilité. « Par rapport à l’ancienne version, la carène est entièrement nouvelle. Elle a été redessinée dans l’optique d’être plus facile à prendre en main, d’être moins technique que la précédente », nous explique Guillaume Mas, de Mas Marine, à Hyères, chez qui nous avons essayé ce bateau.
Un V toujours aussi prononcé à l’étrave
Que les amateurs de navigations hauturières ou par mer formée se rassurent : le V à l’étrave est toujours aussi prononcé et passe formidablement bien dans le petit clapot court, levé par un mistral d’une trentaine de noeuds le jour de notre essai. Les passagers ne sont pas mouillés par les retours de vagues ; là encore, l’étrave tulipée fait son office. La vitesse de pointe est de 52,1 noeuds à 6 000 tr/mn. Sa vitesse de croisière se situe aux alentours de 32,7 noeuds, vers 4 000 tr/mn. La sensation de sécurité est bien présente, et la prise en main est des plus simples. En cas de vent fort latéral, le T-top rigide aura tendance à accentuer la gîte, qui pourra être corrigée par les flaps. Par mer calme, ces derniers seront inutiles. Quant au trim, il soulagera la coque efficacement jusqu’à atteindre le neutre au niveau de l’indicateur ; inutile d’aller au-delà. Le plan de pont ne renouvelle pas le genre et la similitude avec l’ancien modèle est flagrante, typique du genre open. Par rapport aux autres Outrage de dernière génération, on retrouve cet élargissement tout à l’avant, qui permet de bénéficier d’un peu plus d’espace au niveau de l’assise. Le dossier n’est pas forcément très haut, mais il s’avère confortable car très épais. Une main courante ceinture l’ensemble. Le capot de la baille est à plat pont (monté sur vérin) et dissimule le guindeau, les apparaux de mouillage et l’ancre traversante qui demeure donc à poste. Deux inserts sont présents de part et d’autre de
la baille. Il s’agit des emplantures pour les deux mâts qui supportent la toile, sorte de bimini temporaire qui protège toute la partie avant du soleil. Il faut dire que cet espace est le seul à bord à proposer une zone dédiée au farniente. Il se compose d’une grande banquette double et d’une rallonge qui offre un solarium de l’avant de la console jusqu’à la pointe.
Un grand coffre à l’avant
Sous la banquette double, une grande soute (accessible depuis deux marches) prend place et sera idéale pour loger une annexe, des défenses, des seaux, etc. Les passavants sont larges et ceinturés d’une main courante. À tribord, une porte en accordéon permet d’accéder à une petite cabine qui intègre des WC marins ainsi que le tableau électrique et le rangement de la table de cockpit. L’ensemble des aménagements est propre, soigné et entièrement contre-moulé. Si la partie avant est réservée au bain de soleil, l’arrière fera office de carré mais aussi d’espace pour pêcher. N’oublions pas qu’une des vocations de la marque, et surtout de cette gamme, est la pratique des sports halieutiques. Rien ne manque
et tout est pensé à bord pour ce loisir : porte-cannes, francs-bords rembourrés pour se caler lors des actions de pêche, viviers, coffres à plat pont… Une grande soute centrale accueille le parc de batteries, les pompes de cale et les filtres à carburant.
Libérer de la place dans le cockpit
On retrouve le concept de la banquette qui disparaît dans le tableau arrière quand elle n’est pas utilisée, libérant de la place dans le cockpit. Le portillon permettant d’accéder aux plages arrière est situé à tribord. Le leaning-post intègre un bloc-cuisine, une glacière et les assises du côté du poste de pilotage, qui permettent de se tenir debout ou assis. Le volant est évidemment réglable et l’espace sur le tableau de bord est prévu pour accueillir deux multifonctions. Détail esthétique et non des moindres, le dessous du T-top est de la même couleur que celle de la coque, un très joli bleu-vert en l’occurrence.
EN CONCLUSION
Ce nouvel Outrage offre une belle polyvalence en matière de programme de navigation. Bien fini, doté d’une qualité de fabrication exceptionnelle et d’un excellent comportement marin, il est difficile de trouver des défauts à ce nouvel arrivant au sein de la gamme Outrage. Mais pouvaiton s’attendre à autre chose de la part d’un Boston Whaler ?