La revue de presse

Avec l’arrivée des beaux jours, le bilan macabre des noyades augmente. Chaque année, environ 1 000 décès sont causés par noyades en France, a établi une enquête dirigée par la Santé publique. La période la plus critique est celle du 1er juin au 30 septembre, et les premiers week-ends de juillet et août sont tout particulièrement à risques en termes de nombre de noyades accidentelles et mortelles. Parmi les victimes, les tout-petits (moins de 6 ans) sont particulièrement touchés par les accidents : près d’un tiers du total en est victime chaque année. Mais le taux de mortalité est pourtant bien plus élevé chez les 65 ans et plus. Dans la majorité des cas, la noyade fait suite à un malaise. Durant les quatre mois estivaux, la mer est l’endroit où la grande majorité des problèmes ont lieu (41 %). Viennent ensuite les piscines familiales (19 %) puis les plans d’eau (lac, étang) et les fleuves ou rivières (11 % chacun). Chez les plus jeunes, la principale cause des noyades est liée au manque de vigilance des adultes au bord des piscines familiales.

« Ça se fait très vite, en moins de 2-3 minutes, l’enfant peut se noyer dans 10 cm d’eau ! », prévient Aymeric Ung, épidémiologiste chez Santé Publique France. « Il ne faut jamais quitter l’enfant des yeux, que ce soit pour répondre au téléphone ou ouvrir la porte, il faut prendre l’enfant avec soi, ajoute le médecin, et surtout, éviter qu’une seule personne se baigne avec l’enfant, surtout s’il y en a plusieurs ».

La qualité des eaux de notre littoral va (légèrement) mieux, mais les noyades sont à la hausse… Le nouveau ministre de la Mer pourra-t-il y faire quelque chose ? TEXTE : OLIVIER VOITURIEZ.