Les producteurs embarqués
À la différence d’un voilier, un bateau à moteur produit du courant pendant sa marche, via l’alternateur qui équipe sa machine. Version améliorée de l’antique dynamo, c’est le producteur de bord le plus courant, à la fois puissant et fiable, qui transforme l’énergie mécanique du moteur en énergie électrique. Les modèles les plus courants produisent entre 35 et 75 A, certains modèles supplémentaires à haute puissance pouvant aller jusqu’à 100 ou 170 A, voire plus. Un modèle courant de 14 V pour 50 A fournit ainsi une puissance théorique maximale de 700 W (14 V x 45 A). Il existe aussi des modèles spéciaux, plutôt destinés à équiper des unités de grande croisière, qui fournissent directement un courant secteur alternatif.
Autre producteur employé à bord, en particulier à l’arrêt au mouillage, le panneau solaire a connu, ces dernières décennies, une forte progression technique et commerciale, avec une baisse importante de ses tarifs. Il utilise le phénomène photovoltaïque pour transformer le rayonnement solaire en électricité. Les technologies à base de silicium ne cessent d’évoluer, mais on distinguera les panneaux amorphes en entrée de gamme, les multicristallins en moyenne gamme, et les monocristallins, les plus performants, mais aussi les plus coûteux. De nombreuses recherches sont menées avec d’autres matériaux semi-conducteurs, comme l’arséniure de gallium (GaAs), mais toutes butent sur la question du rendement pratique des panneaux qui reste assez faible, de l’ordre de 10 à 15 %. Sachant que l’énergie solaire au sol est, en théorie, de l’ordre de 1 kW par m², un panneau de 1 m² ne produira pas plus de 100 W sur le papier et beaucoup moins dans la pratique. Les nuages, l’inclinaison des rayons solaires par rapport à la surface du panneau, l’échauffement des cellules, sont autant de phénomènes freinant la production. La seule solution est d’augmenter la surface de captation, mais la place disponible à bord d’un bateau est nécessairement limitée. Pas simple ! ■