GROS PLAN SUR… LES PLATS-BORDS
Souvent, lors de l’achat d’un bateau d’occasion, deux paramètres entrent en ligne de compte : le programme de navigation et, surtout, le prix de vente. Ce dernier est bien souvent primordial et prend même le pas sur le sacrosaint programme. C’est l’angle que nous avons choisi d’aborder ce mois-ci, à travers les deux occasions sélectionnées chez Dinard Marine, puisqu’elles sont affichées aux alentours de 12 800 €. Le premier est un Ocqueteau Olympio 565 de 2003, mais remotorisé en 2016 avec un Yamaha de 70 chevaux. Son plan de pont open lui ouvre beaucoup de portes, à commencer par les sorties familiales, la pêche, les sports nautiques… Il dispose d’un bel équipement de série, en particulier une électronique complète, grâce au GPS-sondeur Humminbird 859 ci HD DI (pour Down Imaging, ce qui signifie qu’il offre une qualité d’image quasi photographique). Il possède également des compteurs multifonctions Yamaha, mais aussi un bimini qui couvre une bonne partie du cockpit, y compris le poste de pilotage. Il est homologué pour six personnes en catégorie C et sa dotation en rangements est plutôt bonne au regard de sa longueur.
La révision des 600 heures effectuée par un pro
Enfin, la révision des 600 heures vient d’être effectuée par le concessionnaire. Car ce moteur hors-bord, en dépit de quatre années de fonctionnement, totalise 595 heures – ce qui peut sembler élevé, mais qui est logique au regard de l’usage du bateau. Il s’agissait d’un bateau-école qui naviguait à quelques encablures de Dinard, en Bretagne nord. Le bateau était donc entretenu par un professionnel, gage de sérieux, puisqu’il s’agissait de son outil de travail. Et c’est d’ailleurs le cas ici ; l’unité est propre et sans défaut apparent majeur.
La deuxième occasion est un timonier de 5 mètres, signé Quicksilver, également exposé chez Dinard Marine. Il fait partie des anciennes générations de la marque du groupe Brunswick et, si cela se remarque d’un point de vue esthétique (aujourd’hui, les formes sont plus anguleuses), l’essentiel est là pour le
programme visé, en l’occurrence la pratique de la pêche. L’unité dispose d’une petite cabine, idéale pour ceux qui souhaitent s’abriter, ainsi qu’un cockpit dégagé pour les lancers ou relever les casiers, sans oublier des portecannes insérés dans les pavois. Il est un peu plus large que l’Ocqueteau (2,35 m contre 2,18 m) et s’avère très bien entretenu (il s’agit d’une première main). Ce Quicksilver 500 Pilothouse est motorisé par un Mariner de 50 chevaux (4T) qui totalise 231 heures. Côté électronique, il reçoit un GPS Lowrance Global Map 5300 C et un sondeur Navman 4100. Le passavant de tribord étant condamné, c’est à bâbord qu’il faudra passer pour rejoindre le petit espace à l’avant, où prend place un taquet, mais pas de baille à mouillage. En fait, celle-ci est reléguée contre la timonerie, un mètre plus loin par rapport au davier. L’antifouling est refait et une protection de quille (de type Keelguard) est présente au niveau de l’étrave. Autant dire que ce type d’équipement est idéal pour pouvoir échouer sereinement sur les bancs de sable de Bretagne nord !
LE COCKPIT
Dans ce domaine, les deux unités font quasiment jeu égal. Le cockpit de l’Ocqueteau est occupé en partie par une banquette au dossier basculant, qui permet de piloter debout, à la façon d’un leaning-post. Deux assises prennent place de part et d’autre du puits moteur. Le cockpit du Quicksilver est dépourvu de tout obstacle. Le banc qui est situé contre le bordé bâbord est amovible, ce qui est particulièrement idéal pour la pêche. Les deux petites assises arrière sont creuses et dissimulent la batterie pour l’une et le réservoir à carburant pour l’autre.
LE PONT AVANT
L’avantage va clairement à l’Ocqueteau, car l’espace pour y circuler est plus grand que celui du Quicksilver. Il faut dire que les 65 centimètres qui différencient les deux bateaux prennent ici toute leur importance. La pointe de l’Ocqueteau est occupée par un grand coffre qui fera également office de baille à mouillage. L’espace avant du Quicksilver est assez sommaire, avec un balcon ouvert dans le prolongement d’une petite delphinière.
LE MOTEUR
L’Ocqueteau possède un Yamaha de 70 chevaux, dont la puissance est idéale pour propulser les 5,65 mètres de la carène.
Il affiche presque 600 heures, mais, là encore, il ne faut pas se focaliser sur l’horamètre. Les révisions sont à jour et l’utilisation qui en a été faite par le bateau-école signifie qu’il a surtout fonctionné dans les bas régimes, sans grimper dans les tours. Le Mariner de 50 chevaux du Quicksilver est d’origine et en bon état. Il totalise 231 heures.
L’ÉQUIPEMENT
De ce côté, le match est également très serré. Sans être d’une richesse exceptionnelle, l’équipement de ces deux occasions est suffisant pour les programmes visés. L’électronique est fonctionnelle et en état de marche, avec peut-être un léger avantage pour le Humminbird de l’Ocqueteau.
LES RANGEMENTS
La cabine du Quicksilver est un rangement à part entière, et de ce point de vue c’est lui qui a l’avantage. Le volume de la cabine est tout à fait cohérent par rapport à la taille du bateau. Les rangements de l’Ocqueteau ne sont pas ridicules pour autant et se situent respectivement dans la console et dans l’assise du pilote ; le coffre avant étant réservé en priorité au mouillage. Ce dernier est toutefois peu pratique, car une barre centrale coupe l’accès.
EN CONCLUSION
Avec 150 € de différence entre les deux modèles, le prix n’est pas le critère essentiel de ce comparatif. Il faut chercher la différence majeure dans le programme de navigation : la pêche pour l’un et la polyvalence pour l’autre. Le Quicksilver sera parfait pour les amateurs de pêche côtière, ses 5 mètres lui interdisant les navigations plus hauturières ou les mers un peu formées. L’Ocqueteau de son côté sera parfait pour une famille ou un jeune couple qui navigue avec des amis et qui ne veut pas se limiter à une seule activité. Pour le reste, c’est jeu égal !