Des améliorations
Une nouvelle carène, la présence d’une douche et la possibilité d’une climatisation, le Merry Fisher 795 revient avec de sérieux atouts dans sa manche ! C’est la série 2.
Le voici, le successeur du Merry Fisher 795, une version 2.0 en quelque sorte, ayant bénéficié des retours de clients sur l’édition précédente. Suite à ces remontées, Jeanneau a entrepris des modifications significatives. La carène a changé, pour être davantage défendue sur l’avant, et la proue est élargie afin d’accroître le volume dans la cabine. Ces modifications ont également permis d’augmenter la puissance maximale, qui passe de 200 à 250 chevaux.
De la place pour un ballon d’eau chaude
De même, faute de place pour un ballon d’eau chaude, le Merry Fisher 795 était jusqu’alors dépourvu de douche dans le cabinet de toilette, ce qui est réparé sur la Série 2. Le modèle essayé recevait une kyrielle d’options. La plus spectaculaire est la climatisation, reliée à un parc de batteries au lithium placées dans la cale, si bien que de l’air frais arrive dans la timonerie en navigation ou au mouillage, avec une autonomie annoncée de quatre à cinq heures. Une charge complète s’effectue à quai en cinq à six heures. C’est là une volonté de séduire la
clientèle américaine, mais aussi d’élargir la zone de navigation du bateau. Avec un habitacle au frais, il devient envisageable de naviguer l’été en Méditerranée avec un timonier. Pour information, la version américaine du Merry Fisher 795 est produite en Pologne, comme la version européenne, mais elle est rebaptisée NC 795 outre-Atlantique.
Les passavants sont asymétriques
Jeanneau présente ce modèle d’aujourd’hui comme un « weekender », autrement dit un bateau pour la croisière côtière familiale, à bord duquel un couple avec deux jeunes enfants pourra passer une nuit. On n’est clairement pas dans le registre du timonier de pêche, même si la pratique reste tout à fait possible à bord, moyennant l’installation de quelques porte-cannes. Mais les puristes voulant circuler librement canne à la main sur tout le périmètre du pont goûteront peu les passavants asymétriques, celui de bâbord ne mesurant que 0,16 mètre de large, contre 0,23 mètre à tribord. Le but des designers Jacek Centkowski, Pawel Denert et Piotr Centkowski était de créer sur tribord un accès facile vers le bain de soleil avant pour toute la famille, tout en gardant du côté opposé un passavant suffisamment praticable pour installer des pare-battage, par exemple.
Le MF 795 recevait pour ces tests le quatre cylindres Yamaha de 200 chevaux. Avec le poids de toutes les options présentes, certains trouveront cette puissance un peu chiche. Le GPS stagne en effet à 28,5 noeuds à plein régime. Dans une configuration plus légère, la barre des 30 noeuds sera vraisemblablement atteinte. Avec un V6 de 250 chevaux, le bateau gagnera en sportivité et en vitesse, mais au risque de devoir payer une taxe annuelle sur le moteur. Côté carène, le nouveau dessin de coque se montre efficace avec un passage assez doux dans le clapot, un comportement sain en virage et une belle faculté à dévier les embruns. La coque (et le pont) à présent construite par injection a gagné en rigidité. Le bateau reste très manoeuvrant dans les courbes serrées, le phénomène de ventilation n’apparaissant que très tard. Au déjaugeage, en croisière et au régime maximal, le bruit du quatre cylindres peine vraiment à se faire oublier, sauf lorsque la timonerie est fermée grâce à l’impressionnante isolation phonique. La position de