Un second souffle pour le jet à bras
Icône du constructeur japonais, le SuperJet Yamaha revient en force dans une version modernisée, destinée au plus grand nombre et surtout dotée du moteur TR1-HO quatre temps. Un sésame indispensable pour conquérir de nouveau les plans d’eaux européens.
C’était il y trente ans. En 1990, Yamaha lançait son premier jet à bras, le SuperJet 650 (633 cm3), un engin ludique et léger, taillé pour une pratique sportive. Ce modèle emblématique de la marque japonaise a connu quelques évolutions avec, en 1994, le SJ700 équipé d’un moteur de 701 cm3 ; puis, dès 1996, avec une « génération 2 » singularisée par son nez arrondi, qui évoluera en 2008 en adoptant, en particulier, une nouvelle carène.
Le « deux temps » banni en Europe
S’il fait le bonheur des compétiteurs et amateurs de virages serrés, le SuperJet, doté d’un moteur deux temps, ne résistera pas à la pression environnementale. L’entrée en vigueur de la norme antipollution Euro 3, à partir de 2006, marque un coup d’arrêt dans la commercialisation du jet à bras Yamaha en Europe. Sa pratique n’est alors tolérée que dans le cadre de compétitions et réservée aux pilotes licenciés. Trente ans plus tard, le SuperJet est de retour dans une version plus propre, plus moderne et plus accessible. Le lancement du moteur quatre temps TR-1 HO, développé pour la gamme VX en 2016, est assurément un facteur clef de cette résurrection. Compact et nerveux, ce trois cylindres de 1 049 cm3 et d’une centaine de chevaux remplace avantageusement le précédent bicylindre et il respecte, évidemment, les normes environnementales actuelles. Restait aux ingénieurs japonais à concevoir une enveloppe pouvant accueillir ce moteur quatre temps – plus lourd et plus volumineux qu’un deux temps – sans compromettre l’agilité du jet.
Un jet léger, facile à stocker
La chasse aux kilos superflus était ouverte ! Grâce à ses coque et pont moulés par infusion sous vide, ou encore à sa colonne de direction en aluminium léger, ce SuperJet affiche tout juste 170 kg sur la balance. À titre de comparaison, c’est environ 30 kg de plus que l’ancien modèle… et quelque 65 kg de moins que la concurrence (voir tableau).
Quant à la hausse des mensurations, elle est contenue, avec une vingtaine de centimètres en longueur et moins d’une dizaine en largeur. La mise à l’eau du jet ou son stockage sur la plateforme d’une vedette sont dès lors relativement aisés. Le cahier des charges prévoit même de faire tenir l’engin à l’arrière d’un van de type combi VW. L’ a u t r e g r a n d d é f i r e l e v é p a r Yamaha consiste à rendre son nouveau jouet accessible au plus grand