Moteur Boat Magazine

Les 30 gestes de l’hivernage

La fin de saison approchant, il est temps de penser à l’hivernage du bateau. Voici toutes les étapes, réalisées sur un Cap Camarat 7.5 DC avec un 300 chevaux Mercury Verado de 2018, chez Nord Nautic Loisirs.

- TEXTE ET PHOTOS : ÉDOUARD DESGREZ.

L’hivernage est une étape importante qui permettra avant tout d’attaquer la saison prochaine avec l’assurance que tout fonctionne à bord, et que le moteur démarre au quart de tour. Laurent, chef d’atelier chez Nord Nautic Loisirs dans l’Oise, n’hésite pas à dire qu’« un hivernage bien fait vous dispense de déshiverna­ge ». Et pour cause, nous avons passé quasiment une journée entière à compléter toutes les étapes, de l’hélice jusqu’au guindeau électrique en passant par le circuit d’essence, d’eau douce, les batteries, la cabine, etc. Les concession­naires proposent des forfaits plus ou moins approfondi­s, et les motoristes indiquent généraleme­nt une procédure standard à un prix donné, pour la partie strictemen­t « moteur ». Nous avons établi un exemple de facture d’hivernage sur une petite coque open, incluant l’hivernage de la remorque, pour donner un ordre de grandeur du prix de l’opération. ■

Pour le démontage de l’hélice, nous enlevons le moyeu amovible de type Flo-Torq pour vérifier s’il est fendu suite à un choc. Si c’est le cas, il faut le remplacer. L’arbre d’hélice est passé au WD 40 pour enlever les traces d’oxydation. Concernant la vidange de l’huile d’embase, sur certains moteurs, le bouchon est sur le côté ; ce n’est pas le cas du 300 chevaux Verado sur lequel il faut retirer l’hélice pour pouvoir vidanger. C’est parfois suffisant pour décourager certains concession­naires peu scrupuleux de vidanger !

Enfin, il faut contrôler les joints des orifices de vidange et de remplissag­e de l’huile d’embase. L’huile a noirci, ce qui est normal, mais ne comporte pas de traces blanches d’humidité ni de limaille métallique pouvant trahir une usure de la pignonneri­e.

En attendant la fin de la vidange, nous allons contrôler le thermostat. Ce dernier sert à amener le bloc-moteur à sa températur­e de fonctionne­ment optimale le plus rapidement possible et à l’y maintenir. S’il est plein de sel ou rouillé, son fonctionne­ment est compromis. Il est ici facilement accessible en soulevant un peu les durites

. Le thermostat est retiré de son logement et plongé dans un bain d’acide pour le débarrasse­r des impuretés . Nous graissons le joint pour conserver une bonne étanchéité . Le thermostat est ensuite plongé dans une casserole d’eau, chauffée avec un chalumeau, puis un thermomètr­e infrarouge est pointé sur le thermostat pour voir à quelle températur­e il se déclenche . Il s’ouvre à 72 °C, tout est normal.

Moteur au ralenti dans le bac, nous enclenchon­s la marche avant, la marche arrière, testons le bouton start/stop sur le levier Mercury DTS et l’accélérate­ur de point mort. Sans oublier le coupe-circuit : le moteur doit s’arrêter lorsque vous tirez sur le cordon de sécurité. Tester aussi tous les interrupte­urs au tableau de bord.

Maintenu par un collier de serrage, le filtre à air s’enlève facilement. Il faut juste le frotter avec un chiffon doux humide et retirer les éventuels résidus à la main.

Notre réservoir d’huile contient 7 litres. Nous aurons besoin de deux bidons d’huile synthétiqu­e 4-temps grade 25W50 de 4 litres chacun : le reliquat sera donné au client. Contrôler ensuite le niveau d’huile sur la jauge.

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L’huile neuve étant très transparen­te, il n’est pas évident de contrôler le niveau. En se mettant au soleil, il devient plus facile de l’examiner.

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