Moteur Boat Magazine

QUE FAIRE… LE TEMPS D’UNE SEMAINE

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• Les Anglo-Normandes

(depuis Barneville-Carteret ou Saint-Malo) S’évader à peu de frais… C’est possible avec ces îles Anglo-Normandes qui offrent au plaisancie­r un moyen d’atteindre l’Angleterre sans traverser « The Channel ». Le dépaysemen­t opère quelle que soit l’île : les plus grandes comme Jersey et Guernesey ou les plus petites comme Sercq, Herm ou, plus au nord, Aurigny (pour rejoindre cette dernière, il est préférable de partir depuis le port de Diélette). Jersey et Guernesey comptent de nombreux ports, les principaux (respective­ment Saint-Hélier et St Peter Port), offrant des places visiteurs avec tout le confort nécessaire. Mais notre coup de coeur va à Sercq la médiévale, dirigée par un seigneur, et où le temps semble s’être arrêté. En plus de paysages à couper le souffle (à l’image de la Coupée, un vertigineu­x à-pic de trois mètres de large qui relie Little Sark à l’île principale), la vie sur l’île est paisible et silencieus­e, les voitures y étant bannies. Seules les charrettes tractées par des chevaux ont le droit de circuler, ainsi qu’un antique tracteur qui permet de remonter les vivres depuis le port jusqu’au bourg. Une escale inoubliabl­e, mais qui ne peut se faire que par beau temps, car les deux ports sont minuscules et dépourvus de places visiteurs. Les mouillages se font au pied de la Coupée, à l’est (Dixcart Bay), ou de préférence à l’ouest, cette dernière baie (la Grande Grève) étant davantage protégée, car constituée de fonds sableux.

• Ouessant, Molène et Sein

(depuis Brest ou le Conquet et Audierne ou Douarnenez) Conditions de mer correctes exigées… Car pour naviguer en mer d’Iroise et rejoindre ces trois îles (celles d’Ouessant et de Molène étant proches au nord, à l’inverse de Sein qui se niche dans le prolongeme­nt de la pointe du Raz, plus au sud), la météo doit être clémente sur le long terme, d’où l’intérêt de prévoir une semaine. Après avoir emprunté le chenal du Four, depuis le Conquet, il est conseillé de commencer par Molène et son chapelet d’îles entre lesquelles il est possible de slalomer : Béniguet, Quéménès, Triélen… Au-delà de Molène et des îlots de Balanec et Bannec, le phare de Kéréon marque l’approche sur Ouessant et le port du Stiff, distant du Conquet de 13 milles environ (25 milles depuis Brest). L’île de Sein – sorte de miracle géologique qui émerge à quelques mètres au-dessus de la surface de l’eau – sera quant à elle plus facilement accessible depuis Audierne (environ 13 milles en longeant la côte sud du cap Sizun et en franchissa­nt le fameux raz du même nom) ou Douarnenez si vous partez depuis la côte nord du cap Sizun (beaucoup plus long : 22 milles séparent les deux ports). Pour ceux qui ne se sentent pas capables de traverser, il existe, au départ d’Audierne, des alternativ­es à Sein. Par exemple, il est possible de profiter par mer calme des petites criques, souvent abritées hormis lors des vents de sud ou sud-est. Il en va de même au départ de Douarnenez (et des ports de Tréboul ou Port-Rhu, ce dernier abritant un musée maritime à flot) où la côte nord fourmille d’anses, mais qui deviennent totalement infréquent­ables dès que la houle se lève. Ne considérez jamais les criques du cap Sizun comme des abris !

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À Jersey, le château de Mont-Orgueil domine la baie de Gorey.
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Les îles de la mer d’Iroise forment un dernier chapelet granitique au bout du monde, avant le grand saut dans l’Atlantique.

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