Une petite mousse
Dans les applications de sellerie, intérieure et extérieure, les tissus techniques sont associés à des mousses d’assise dont les caractéristiques sont très variables d’un produit à l’autre. Comme le prix de ces produits n’a rien d’anodin, il importe de faire un choix éclairé.
Les mousses adaptées à la sellerie marine se divisent en deux familles, en fonction de l’application prévue, intérieure ou extérieure, et de l’utilisation, soutenue ou occasionnelle. Les mousses en polyéther à cellules ouvertes sont les moins chères et de loin les plus utilisées dans les aménagements, mais leur résistance au vieillissement et au tassement n’est pas toujours garanti. Un peu plus coûteuse, la mousse HR (pour haute résilience) n’a aucune mémoire de forme et, après appui, revient immédiatement à son état initial, ce qui évite le tassement. Pour cette seule raison, elle s’imposera à bord de toutes les unités utilisées plus de trois semaines par an. L’épaisseur de la mousse varie selon son emplacement, assise ou couchage, entre 6 et 8 cm au minimum et 10 à 12, voire 14 cm au maximum. Sauf cas particulier, rattrapage d’épaisseur par exemple, il ne sert à rien de sortir de ces limites. La densité dépend en partie de ses goûts en matière de fermeté, mais une densité autour de 35 kg/m3 ou plus offre le meilleur compromis confort/durabilité/prix. La mousse en polyéther, absorbant l’eau comme une éponge, est interdite de sortie à l’extérieur, au profit de mousses en polyéthylène à cellules fermées, disponibles de 2 à 8 cm d’épaisseur uniquement. Au-delà, il est possible de les empiler par collage, mais le prix augmente en proportion. Incompatibles avec la découpe à chaud, elles sont lourdes, très fermes et restent sensibles à la mémoire de forme. Plus grave, elles tendent à fortement se rétracter à la chaleur, ce qui peut poser un problème pour un bain de soleil fortement exposé par nature… Pour résoudre la question, il existe une troisième voie sous forme d’une mousse à cellules ouvertes dont le principe consiste à drainer entièrement l’eau sans rien absorber (housse aérée obligatoire !). Utilisée à l’origine pour le calage de produits fragiles, elle est hélas encore plus coûteuse que la précédente...