• L’impression 3D
Après avoir bouleversé le monde industriel, les technologies de l’impression en trois dimensions sont désormais accessibles au plaisancier. Leur polyvalence est telle qu’elles peuvent résoudre de nombreux problèmes d’équipement et de maintenance à bord. Retour sur le futur...
L’impression 3D est une invention très récente, les premiers brevets et produits commerciaux remontant à 1988. Depuis, il ne se passe guère de mois sans qu’apparaissent de nombreux procédés ou matériaux nouveaux. On sait aujourd’hui imprimer à peu près n’importe quelle substance, du métal au béton, en passant par les cellules souches ou le carbone, et l’échelle des fabrications est de plus en plus large, du nanomètre à la taille d’une maison ! Elle fait partie des techniques de construction dite additive, où le matériau est déposé en place et quantité définitives, à l’image des couches de stratifié d’un bordé. Par opposition, les techniques d’usinage, dites soustractives, procèdent par enlèvement de matière avant d’obtenir une pièce finie, comme un menuisier qui rabote, scie ou perce un élément d’aménagement.
La géométrie de la pièce doit être définie à l’avance
Mais cette différence de fond a d’importantes répercussions pratiques et impose une méthodologie spécifique de travail. À la différence du menuisier qui peut, à partir de ses plans et croquis 2D, ajuster ou modifier tout ou partie de sa fabrication, les techniques additives obligent à définir avec précision et à l’avance l’ensemble de la géométrie de la pièce et dans les trois dimensions. Une fois lancée, la phase d’impression proprement dite ne permet plus de changer quoi que ce soit sur la pièce. Toute modification, de dimensionnement par exemple, passe par la modélisation sur ordinateur d’un nouveau modèle géométrique. Dernière particularité, la fabrication additive reste, malgré les efforts des ingénieurs, encore très lente et des heures, voire des dizaines d’heures, sont