Les imprimantes
La gamme des imprimantes 3D accessibles au grand public s’enrichit de jour en jour, mais le créneau d’entrée de gamme, de 200 à 600 € environ, est quasi exclusivement occupé par des marques d’origine chinoise comme Creality, Anycubic, Artillery, Elegoo, la liste est longue... En moyenne et haut de gamme, l’offre s’occidentalise avec des fabricants comme Prusa, Ultimaker, Raise3D, etc. Ces machines sont toutes conformes aux principes de fabrication FDM (voir 1re partie) et sont donc censées fournir des résultats comparables. Les différences vont donc plutôt porter sur leur niveau de finition, d’équipement, de rendement, de sécurité, ou d’aprèsvente. L’enveloppe de travail de la machine, soit le volume maximal parcouru par la tête d’impression dans les trois dimensions, est aussi un critère important. Limitée à l’origine à un cube d’une quinzaine de centimètres de côté, l’enveloppe atteint aujourd’hui 30 x 30 x 40 cm, une taille respectable qui permet de réaliser des grandes pièces et plus encore par assemblage de différentes parties. Mais les temps d’impression vont croître de manière exponentielle, de même que les coûts en matériaux.
Attention à la sécurité
Tous les fabricants sérieux ont un site où se trouve leur mode de distribution, et le réseau regorge de boutiques en ligne où tous les accessoires, pièces détachées et consommables nécessaires sont disponibles.
Quelle que soit sa marque, l’imprimante 3D est un assemblage électromécanique et électronique complexe, comportant des éléments chauffants (jusqu’à 250 °C ou plus) et de puissants moteurs pas à pas. En entrée de gamme, les machines ne comportent aucun dispositif de sécurité en cas de blocage mécanique, de surchauffe ou de court-circuit.
Il est donc plus que recommandé de ne pas les laisser fonctionner sans une surveillance régulière et, a minima, d’ajouter à proximité immédiate un détecteur de fumée...
Le contrôle de la température est un des éléments essentiels pour obtenir des impressions de qualité. Pour cette raison, il ne doit y avoir aucun courant d’air parasite autour de l’extrudeur, susceptible de perturber le flux régulé du ventilateur interne. L’air ambiant doit aussi rester le plus homogène possible jusqu’à la fin du travail, qui peut durer une dizaine d’heures ou plus. L’impression 3D génère des quantités sensibles de poussières et de particules, et parfois des odeurs de plastique fondu désagréables. Pour toutes ces raisons, il vaut mieux placer sa machine dans une enceinte close (d’innombrables exemples sont proposés sur Internet) qui isolera le volume de travail de l’atmosphère ambiante. Certains matériaux sensibles aux déformations thermiques
(« warping »), comme l’ABS, sont d’ailleurs impossibles à imprimer sans enceinte close, mais on veillera au refroidissement séparé des circuits électroniques et de l’alimentation électrique.