Opération séduction
Il en a, du charme à revendre, ce ravissant petit sun-deck de 23 pieds. Originaire de Norvège, ce Cormate Utility 23 peut être motorisé en in-bord ou en hors-bord. C’est dans cette dernière version que nous l’avons utilisé. Un vrai coup de coeur !
La marque, qui a fait ses premiers pas en France il y a trois ans, nous avait alors fait forte impression. Le Cormate Chase 34 et le T27 (depuis baptisé T28) avaient pu être essayés à l’occasion du Salon de Cannes, prouvant une nouvelle fois que les chantiers norvégiens savent y faire en matière de plaisance et plus particulièrement dans le domaine de l’architecture des carènes.
La marque – qui s’est d’abord appelée Hydro-Design, puis Stormway – a vu le jour dans les années 1980 et s’est spécialisée dans les bateaux de course. Il faudra attendre les années 2000 pour que le chantier se mette à produire des unités destinées au grand public, à l’instar du T27 qui a reçu en 2006 le prix du « Boat of the Year ». De ses années tournées vers la course, le chantier a su conserver le goût des belles carènes, comme le prouvent les steps qui figurent sur tous les Cormate. Importée depuis trois ans par William Parton en France sous l’étiquette Parton Yachting, cette marque poursuit son développement, avec une gamme assez restreinte qui compte trois modèles, cinq si l’on totalise les 23 et 34 qui sont également déclinés en in-bord.
Le Cormate Utility 23 est donc le plus petit de la gamme. Il possède un frère quasi-jumeau, qui prend alors le nom de Super Utility 23 lorsqu’il est motorisé en in-bord.
Le chantier opte pour le hors-bord
Le chantier a lui aussi cédé aux sirènes du hors-bord, ce qui donne un résultat tout à fait plaisant. Au-delà du comportement à proprement parler, ce choix libère un espace non négligeable dans la partie arrière où l’ancienne soute du moteur se transforme avantageusement en un coffre très volumineux. Autre point fort, l’accès à l’eau, en dépit de la présence du hors-bord, reste presque aussi bon qu’avec un in-bord en fond de cale. Seul un petit décrochage au niveau du tableau a été effectué pour installer l’étrier du hors-bord.
Le carré prend place dans le dernier tiers arrière du bateau, avec deux banquettes qui se font face. L’ensemble se transforme astucieusement en un gigantesque bain de soleil, en basculant le dossier de la banquette arrière qui s’avance sur rails. Une main courante en bois et de section carrée est fixée de chaque côté sur un mètre cin