LE BOSTON WHALER REVENGE 22 WT

Ce modèle insubmersible est actuellement exposé à Hyères (83). Nous l’avons visité en compagnie de Pascal Marty, expert maritime à Sanary-sur-Mer.

même occupé par deux sièges baquets pivotants. Une cabine prend place dans la pointe.

Un simple coup d’oeil trahit son âge, avec une moquette grise en guise de vaigrage et un coloris de sellerie rayé de bleu. « Les amateurs de ce type de bateaux, lorsqu’ils entreprennent des travaux de restauration, poussent le souci du détail jusqu’à rechercher les mêmes motifs sur leur sellerie neuve », précise Guillaume Mas. Le passage vers la plage avant s’effectue en basculant l’échelle de descente.

Des capots de pont à surveiller

Deux détails ont retenu l’attention de l’expert maritime à cet endroit : le premier concerne les capots de pont, qui nécessitent un changement ou une rénovation, notamment au niveau de leur étanchéité. Le second vise le guindeau électrique, qui est monté sur le capot de baille à mouillage et qui ne tient donc que par les deux charnières. Selon Pascal Marty, cela nécessite « de revoir la fixation ou de trouver un nouvel emplacement. » Autre équipement qui devra être soumis à une inspection : le réservoir à carburant, facilement accessible. « Il n’est pas forcément à remplacer, mais un contrôle est obligatoire », conseille Pascal Marty.

Pour conclure, ce bateau est à réserver aux aficionados de la marque qui seront prêts, en plus du prix de vente, à investir dans une rénovation. Pour bien faire, ce Boston Whaler nécessiterait une dépose de certains éléments, à la fois pour les contrôler, mais aussi pour les remplacer le cas échéant. Il pourra ainsi passer du statut convoité de « vintage » à celui encore plus recherché de « collection ». ■

En l’absence de passavants, c’est par un passage central que l’on rejoint le pont avant. La présence de pièces ajourées en bois est typique des modèles des années 1980 et 1990.

Les sièges du pilote et du copilote sont en bon état et reposent sur deux blocs qui intègrent des rangements.

L’échelle de descente de la cabine peut être relevée et sert alors pour regagner le cockpit depuis l’avant.

Le système de fixation du guindeau sur le capot de la baille doit être revu, car il repose sur deux charnières seulement.

Le réservoir à carburant nécessite selon l’expert une dépose pour vérifier son état.

Une reprise de gel-coat a été effectuée au niveau de la cadène de remorquage. La carène se compose d’un gros redan qui assurera une belle stabilité à l’arrêt, et de deux virures.

Les oeuvres mortes ne présentent aucun flambage. Seule une légère dépression sans gravité est relevée à l’arrière, juste sous le logo du chantier américain.

Le tableau arrière est constitué d’un grand coffre qui laisse apparaître des accès aux éléments techniques de chaque côté. Au centre, le coffre intègre un bac amovible.

L’embase, tout comme l’hélice, ne montre aucun défaut particulier.

Une légère trace de sulfatation de la peinture sur l’aluminium a été remarquée. Elle ne présente aucune gravité structurelle.

Les oeuvres vives et mortes ne présentent pas de défauts particuliers, y compris au niveau de la delphinière.

Le vaigrage en moquette beige et le motif de la sellerie trahissent une époque où le chantier américain appartenait au groupe de textile Reebok.

Le coffre arrière permet de visualiser l’état de fixation des boulons du Whaler Drive et aussi celui du câblage.

L’étanchéité des capots de pont avant devra être surveillée.