Un antifouling adhésif…
En 2017, le fabricant d’adhésif MacTac lançait le MacGlide, un revêtement autocollant dédié aux oeuvres vives et formulé à base de silicone. Destiné à remplacer l’antifouling, cet adhésif poursuit son développement, avec, entre autres, l’arrivée d’un primaire spécifique et de nouveaux coloris.
En 2017, MacTac annonçait le lancement du MacGlide, un revêtement adhésif à la silicone. Quelques mois plus tard, nous l’appliquions sur la carène d’un semi-rigide en le laissant une saison entière à l’eau, afin de vérifier la pertinence du concept. Ce test grandeur nature s’est révélé positif, les oeuvres vives étant vierges de toute trace d’algue ou de coquillage. Grâce à la silicone, le MacGlide possède une fonction antiadhérente de longue durée (garantie 5 ans), mais il est surtout dépourvu de biocides. Son entretien est quasi nul et, comme nous avions pu le constater lors de notre test, le résultat visuel et la tenue de l’adhésif étaient impeccables. Un simple coup d’éponge (ou même avec la paume de la main) a suffi pour retirer la légère couche de gras. Les seules traces d’algues se situaient au niveau des flotteurs, là où le film était logiquement absent (il n’est pas destiné à ce type de surface).
Plus de glisse et moins de consommation
Au-delà de l’entretien, les avantages annoncés par le fabricant concernent l’amélioration des performances (+ 5 % de glisse), une consommation abaissée (de – 5 à –10 % selon l’ancien état de surface) et une glisse constante (pas d’encrassement de fin de saison avec la baisse de performances associée comme pourrait l’être un antifouling). De plus, le film forme une barrière étanche qui protège contre l’osmose. Du côté des contreindications, le film est déconseillé pour les bateaux qui échouent ou qui sont transportés régulièrement sur remorque, les patins et les mises à l’eau risquant d’altérer le film. L’année 2021 marque une nouvelle étape
pour le MacGlide qui voit arriver un primaire spécifique. Appelé MacEpoxy et développé par MacTac, celui-ci renforce l’adhérence du film sur le support. Ce bicomposant peut s’appliquer au rouleau ou être projeté au pistolet. À noter la présence d’un « liner » de couleur bleue (sorte de film protecteur sur l’adhésif et qui se retire une fois le MacGlide posé), ce dernier permettant d’appliquer le film sans risquer d’éventuelles entailles au moment où l’opérateur le manipule. De nouvelles couleurs sont également ajoutées au catalogue : du gris et du bleu, en plus du noir originel. Une fois l’adhésif appliqué, l’opérateur doit couper l’extrémité des bandes, afin d’éviter leur chevauchement. L’espace entre deux bandes (généralement bien inférieur au millimètre, parfois invisible à l’oeil nu) sera comblé au pinceau, avec le Top Coat.
Un investissement rentabilisé dans le temps
La composition de ce dernier est identique au film MacGlide, sauf qu’il est conçu sous forme liquide. Le conditionnement du MacGlide ne change pas, puisqu’il est toujours fourni sous forme de rouleaux de 0,60 x 25 mètres. Côté prix, il faut compter à partir de 3 642 € (pose et film compris) pour un bateau d’environ 8 mètres. Ce montant peut sembler important de prime abord, mais il faut le ramener au nombre d’années pendant lesquelles le film est censé être efficace – il est garanti 5 ans à ce jour, mais les premiers tests qui remontent à plus de 8 ans sont toujours concluants.
En partant sur 5 ans, le tout revient à environ 730 € par an, une somme vite atteinte avec un antifouling classique. La pose est nécessairement effectuée par un professionnel agréé, car l’opération est assez technique. Enfin, au chapitre des recommandations, il faut attendre un jour minimum avant la remise à l’eau, car l’adhérence croît avec le temps. ■