Jeanneau Merry Fisher 605 Série 2
Le plus mini des Merry Fisher se refait une beauté et change de plan de pont pour coller à son époque et rejoindre la famille des Série 2.
Le MF 605 représente l’entrée de gamme Merry Fisher. Cette Série 2 garde la même carène que le prédécesseur, mais change beaucoup sur le plan des aménagements et du design. Pour le coup de crayon, c’est encore une fois le cabinet Centkowski & Denert Design Studio qui est à l’oeuvre. L’idée était de faire un 605 s’intégrant bien dans la famille des « Série 2 » en modifiant entre autres la forme de la casquette, les panneaux vitrés latéraux et la présentation du tableau de bord.
Davantage de surface utile
L’espace de cockpit a été augmenté par le biais d’une banquette arrière coulissante et globalement reculée de 15 centimètres par rapport à la précédente (attention à ne pas se coincer les orteils en faisant glisser la banquette !). L’ajout de deux longues plages arrière rapportées (85 cm) augmente significativement la surface de pont et facilite l’accès au bain ainsi que l’embarquement et le débarquement. Côté rangement, l’arrivée d’un grand coffre sous le carré intérieur résout enfin le problème du stockage des coussins lorsque ceux-ci ne sont pas utilisés. Ce volume peut également servir à ranger l’armement de sécurité. Pour les amateurs de camping à la bonne franquette, le MF 605 Série 2 est capable d’accueillir quatre adultes pour une nuit à bord, grâce aux extensions du couchage avant en V ainsi qu’à la rallonge du carré. Une personne peut dormir sur le bain de soleil arrière avec un kit de camping qui permet de fermer complètement le cockpit. Des WC chimiques sont proposés en option. Ceux-ci peuvent dépanner, mais s’avèrent peu pratiques à la longue. Beaucoup de concessionnaires
reconnaissent que c’est un accessoire pouvant faciliter une vente, mais, dans l’absolu, les clients les utilisent peu. Ces caractéristiques séduiront les aventuriers cherchant un bateau transportable, avec un budget limité, pour faire du camping côtier aux quatre coins de l’Hexagone et pourquoi pas aussi en Italie, en Espagne, en Grèce… L’aspect aventure est accentué avec l’option « barres de toit » qui comprend deux barres transversales en inox sur la casquette pour arrimer sa planche de paddle.
Environ 100 milles d’autonomie
Notre Merry Fisher était équipé de sa motorisation maximale, un 115 chevaux Yamaha en arbre long, une puissance bien adaptée à cette coque, permettant de passer la barre des 30 noeuds avec un réservoir plein et deux personnes à bord. L’ensemble affiche un très bon rendement d’un mille par litre à la
vitesse de croisière de 23 noeuds. Soit une autonomie théorique de 100 milles avec un plein… Les accélérations sont correctes avec un temps d’un peu moins de 6 secondes pour déjauger et environ 10 secondes pour atteindre 20 noeuds. Certes, le moteur manque un peu de discrétion sur le plan sonore...
Joueur comme une coque open
Le passage dans le clapot est satisfaisant, a fortiori pour un bateau dont la coque mesure moins de 6 mètres. En virage la carène fait preuve d’une belle accroche ; le comportement est comparable à celui d’une coque open, c’est-àdire plutôt joueur. Le 605 est capable de virer court, sans problème de ventilation du côté de l’hélice. Trois positions de pilotage sont possibles : assise haute, assise basse ou debout. Chacun y trouvera son compte. Les contours du tableau de bord mériteraient d’être arrondis, car ils sont un peu trop saillants et on risque de s’y cogner.