Northstar Orion 7
Le chantier turc frappe un grand coup avec l’arrivée d’une nouvelle gamme, dont l’Orion 7 est le premier à voir le jour. Bien fini et doté d’une carène à steps construite en infusion, ce semi-rigide de 7 mètres allie confort et performances.
Importée en France par French Boat Market, la marque turque renouvelle sa gamme de semirigides dédiés au confort. Jusqu’à présent, cette dernière était estampillée « RW » et n’était qu’un dérivé de la gamme « OP », des bateaux au plan de pont très ouvert et davantage destinés au raid ou à la pratique de la pêche. Cette fois, Northstar lance à travers sa gamme Orion Cruisers cinq modèles qui se composent de trois Orion (de respectivement 6, 7 et 8 m), auxquels s’ajoutent deux autres de 10,50 et 12,50 mètres, et qui prendront le nom de Ion. Dès le premier coup d’oeil, cet Orion 7 affiche un profil flatteur. Le semirigide donne une impression de bateau à la fois ramassé et robuste, avec une silhouette sobre, élégante et bien équilibrée. Lors de l’embarquement, le bateau fait preuve d’une belle stabilité à l’arrêt, assurée grâce à deux gros flotteurs de 0,56 mètre. La circulation autour de la console centrale se fait sans difficulté, et l’option du T-top de notre modèle d’essai offre autant de points de maintien pour passer de l’avant à l’arrière.
Des mains courantes partout
D’une manière générale, le bateau ne manque pas de mains courantes, que ce soit au niveau des assises avant ou arrière ou tout autour de la console centrale. Les finitions sont de qualité, à l’image des serrures, des taquets rétractables ou bien des capots de coffre qui adoptent des vérins bienvenus. Il en va de même pour la confortable sellerie, d’un élégant gris anthracite qui se marie parfaitement avec celui plus clair des flotteurs ou celui du SeaDek au niveau du cockpit. Le carré arrière est enserré par deux hiloires verticales. Un passage est situé à bâbord. Le fait qu’il soit surélevé évite les entrées d’eau dans le carré, en particulier lors de marches arrière un peu brusques. Le cockpit est autovideur, et deux bouchons viennent clore les dalots d’évacuation. Toutefois, ces derniers auraient mérité d’être plus bas, pour éviter la présence d’eau stagnante dans les deux petites cuvettes attenantes aux dalots. La plage de bain est d’un seul et même niveau, y compris au niveau de l’échelle de bain en inox. On y circule sans être gêné par le moteur, et l’accès à l’eau est facile. La banquette arrière dissimule une soute technique où pourront être rangées au moins quatre
grosses défenses. En face, une planche se relève et forme une table d’appoint pour le pique-nique. Le pilote prend place derrière une console protectrice, surmontée par un pare-brise qui joue pleinement son rôle. L’espace entre le volant et la commande des gaz est suffisant, et le pilote pourra profiter d’un repose-pied lorsqu’il est assis. Il existe également une position debout, où le pilote demeure parfaitement calé grâce à l’ajout d’un renfort rembourré sur le côté. Cette pièce s’avère pratique en navigation, mais gêne un peu le passage, surtout du côté du volant, quand on souhaite s’extraire du poste de pilotage.
Un vrai plaisir de pilotage
L’avant est occupé par une assise simple adossée devant la console, puis d’un coffre au niveau de la pointe, lui-même surmonté d’un coussin. L’ensemble se transforme en un vaste bain de soleil, à l’aide d’une rallonge (qui possède son propre logement dans la soute avant). La console dissimule un petit logement, occupé par des WC chimiques (ou marins, en option), et pourra engloutir toute la sellerie du bord ou les sacs de l’équipage.
De chaque côté, le chantier a fixé les deux mâts qui servent à maintenir le taud de soleil, celui-ci couvrant le cockpit dans son intégralité. En navigation, la carène à double step de cet Orion est parfaitement équilibrée. Testé dans un petit clapot court et assez inconfortable, l’Orion 7 se joue de la houle et retombe sans taper dans le creux des vagues. Aucun bruit parasite ne vient perturber le plaisir de pilotage. Stable et bien équilibré à l’arrêt, l’Orion 7 l’est également en mer.
En ligne droite, le bateau n’affiche aucune tendance à marsouiner, pas plus qu’il ne semble sensible au tangage rythmique. Tout juste avons-nous noté une légère ventilation lors des courbes serrées, qui pourrait s’expliquer par un montage
moteur trop haut, ou par la présence des steps qui généreraient de l’air à cette occasion. Avec son Yamaha V6 de 225 chevaux, les accélérations sont franches, y compris lorsque le moteur est sollicité à mi-régime. La vitesse de pointe relevée lors de notre essai est de 43,7 noeuds, mais l’Orion 7 pourrait certainement gagner quelques noeuds par mer calme. De même, le chantier annonce 50 noeuds avec la puissance maximale de 250 chevaux.
Grâce à sa coque de moins de 7 mètres (6,90 m très exactement), et ainsi équipé du bloc Yamaha de 225 chevaux (version F225 BETX), l’Orion 7 se paie
EN CONCLUSION
même le luxe de ne pas être taxé. Il préfigure une gamme homogène et très séduisante au sein de la galaxie dense des semirigides de 7 mètres.