La réponse de la rédaction…
Effectivement, le 6 juillet dernier, la préfecture maritime du Var a fait paraître un arrêté (n° 168/2021) stipulant que « considérant qu’il importe de protéger les câbles sousmarins d’énergie et de télécommunication immergés en rade d’Hyères et aux abords du cap Bénat », désormais
« le mouillage des navires de longueur hors tout de plus de 12 mètres, le dragage et le chalutage sont interdits à l’intérieur de deux zones définies » (voir carte ci-contre). La première se situe entre la presqu’île de Giens et la partie nord-est de l’île de Porquerolles et la seconde, beaucoup plus large, s’étend de Bormes-les-Mimosas à Brégançon jusqu’aux îles du Levant et de Port-Cros. Outre les câbles sous-marins, il s’agirait également de protéger les posidonies. Si l’intention est louable, nous sommes comme vous très surpris de la manière dont cet arrêté est passé, en catimini en début de saison. Certes,
« nul n’est censé ignorer la loi », mais la soudaineté de cette mesure sur une zone large et fréquentée en saison est assez stupéfiante. Qu’il faille protéger les fonds, c’est normal et nous comprenons, mais pourquoi alors ne pas contrôler les mouillages et proposer une alternative en mettant des bouées, comme c’est déjà le cas à Port-Cros, plutôt qu’une interdiction pure et simple qui a pour conséquence de surcharger les mouillages situés hors de ces zones ? Et selon quels principes la barre des
12 mètres a-t-elle été choisie ? En quoi un bateau de 15 mètres abîme-t-il plus les fonds qu’une unité de 11 mètres ? Autant de questions que nous avons posées à la préfecture maritime du Var et qui, pour le moment, sont restées sans réponse. Mais nous espérons que les autorités finiront par nous répondre et nous vous tiendrons au courant…