Les déshumidificateurs
Soyons francs, ces dispositifs ne sont en rien la solution miracle pour compenser une aération défaillante, mais un complément utile aux équipements présents. Ils existent sous deux formes, passive, à base de granulés chimiques à haut pouvoir absorbant, ou actif, avec un condenseur, un ventilateur et un réservoir de récupération des condensats. Les modèles chimiques sont de loin les moins coûteux (10 à 40 € environ), mais leur efficacité diminue au fil du temps, en fonction de la nature des matières absorbantes et du froid qui réduit la capacité d’absorption. Le chlorure de sodium est la substance la plus courante, car peu coûteuse et fortement hydrophile. Certains modèles de déshumidificateur sont à usage unique et doivent donc être renouvelés après saturation complète, d’autres acceptant les recharges pour assurer la continuité du fonctionnement. Une masse absorbante de 1 kg est censée rester active un ou deux mois durant, mais le pouvoir de saturation est étroitement dépendant du taux hygrométrique ambiant et du volume du compartiment à traiter. Plus ils seront faibles et plus l’efficacité du dispositif sera grande. Certains modèles sont dotés d’un bac de récupération de l’eau absorbée, d’autres retiennent entièrement l’eau dans la masse granulaire qui se transforme en gel aqueux grâce à des additifs hydrophiles. L’avantage des déshumidificateurs passifs est de fonctionner sans aucune énergie et de n’émettre aucun bruit. Ce n’est pas le cas des modèles actifs, qui exigent une alimentation électrique et la présence d’un ventilateur mécanique, plus ou moins bruyant selon le niveau de prix de l’appareil (à partir de 150 € environ). Le principe de fonctionnement est similaire à celui d’une pompe à chaleur, avec un condenseur de froid qui capte la vapeur d’eau ambiante et la transforme en eau liquide (au contact d’une surface froide, l’air ambiant perd son humidité qui se condense naturellement, à l’image d’un verre contenant des glaçons). Un ventilateur aspire l’air humide vers le condenseur et rejette l’air sec dans le volume traité, le condensat s’accumulant ensuite dans un réservoir. C’est le volume à traiter qui permettra de choisir la puissance correspondante du déshumidificateur. La réfrigération du condenseur peut être obtenue à l’aide d’un compresseur et d’un gaz frigorigène comme sur un groupe froid conventionnel, mais aussi grâce à un élément semiconducteur à effet thermoélectrique Peltier. Cet équipement est plus simple, plus léger et moins coûteux, mais il consomme de l’énergie en permanence, un détail important pour un appareil destiné à fonctionner tout au long de la période d’hivernage.
Outre sa puissance d’absorption, le déshumidificateur actif a l’avantage de pouvoir traiter, grâce à sa ventilation forcée, d’importants volumes d’air. On trouve des modèles basse tension compatibles avec le 12 V du bord, mais une consommation voisine de 5 A oblige à un usage ponctuel, sous peine de vider les batteries. Une alimentation secteur est indispensable pour une utilisation prolongée, mais elle n’est accessible que depuis un ponton ou un local d’hivernage équipés.