L’occasion a la surcote!
Les chiffres semblent confirmer la tendance remarquée par les professionnels du nautisme. Les marchés du neuf et de l’occasion pour l’année 2021 se portent bien, très bien même et affichent une hausse à deux chiffres.
Mais c’est surtout le secteur de la seconde main qui marque la plus belle progression. Il faut dire que, comme dans l’automobile, le retard et les délais de plus en plus longs dans les livraisons de bateaux neufs, dus à la crise du Covid, ont donné un véritable coup de fouet à l’occasion. À tel point d’ailleurs que nous assistons aujourd’hui à une pénurie de bateaux d’occasion. Le Salon du Mille Sabords, qui s’est tenu comme chaque année sur le port du Crouesty pendant le week-end de la Toussaint, en est la preuve. Cette année, seulement 400 bateaux étaient exposés, contre plus de 1 000 il y a deux ans... Outre le fait que les salons doivent faire face à la concurrence des sites internet, cette année, les professionnels avaient beaucoup moins de reprises à exposer que les années précédentes. Plusieurs raisons l’expliquent. La première est que certains propriétaires, désireux de changer d’unité, préfèrent attendre de récupérer leur nouveau bateau avant de vendre leur ancien. La seconde est que, face à une demande plus importante que l’offre, les plaisanciers vendent en direct, très vite, sans passer par les concessionnaires, et souvent à des prix bien supérieurs à ceux du marché et à la cote de L’Argus
du Bateau. Si vous êtes acheteur, la rareté du produit ne doit pas vous empêcher de « raison garder ». Aujourd’hui, certaines occasions sont vendues beaucoup trop chères au regard de leur état et de leur âge, et cette surcote risque de déséquilibrer le marché du bateau dans sa globalité.