Miami, dépaysement garanti!

Qu’il est difficile dans le contexte actuel, alors que la guerre est aux portes de l’Europe et que les Ukrainiens se battent pour leur survie, de faire un édito « comme si de rien n’était » ! Mais notre but à nous, journalistes nautiques, tout en vous informant, est de vous offrir une récréation, de vous permettre de vous évader du quotidien, qui est en ce moment particulièrement anxiogène. Et, justement, le Salon de Miami, qui s’est tenu mi-février après deux ans d’interruption et auquel nous avons consacré une trentaine de pages dans ce numéro, est un excellent moyen pour déconnecter de notre réalité. Le Miami Boat Show nous montre, à nous Européens, une image de la plaisance très éloignée de notre façon de naviguer et nous donne par moments le sentiment d’être dans un univers parallèle, totalement décomplexé. Là-bas, quand vous demandez à un constructeur pourquoi il a mis six moteurs sur le tableau arrière de son open de 15 mètres, la réponse est : « Parce qu’il n’y a pas assez de place pour en mettre un septième... »

Les Américains assument totalement et sont même souvent fiers de leurs choix qui peuvent nous paraître un peu excessifs, voire parfois ridicules. Comme d’équiper son open de 12 mètres de vingt-sept hautparleurs…

En Floride, le bateau a une connotation très festive et les plaisanciers n’éprouvent aucune gêne à mettre la musique à fond. Au contraire, c’est même à celui qui aura la plus grosse sono !

Le week-end, toutes sortes d’embarcations se croisent sur l’eau, du jet-ski à la vedette louée pour un enterrement de vie de jeunes filles en passant par l’open, le gros fishing de pêche ou le bateau ponton avec quinze personnes à bord. Le tout au milieu de la valse des paquebots de croisière en partance pour les Caraïbes ou des porte-conteneurs. Quand je vous dis que ça dépayse !