ÉTAPE 4 : LE PONÇAGE DE L’APPRÊT
Une fois sec, l’apprêt doit être poncé. On utilise un témoin de ponçage, une sorte de poudre noire qui s’applique sur l’apprêt d’époxy. Elle permet de mettre en relief les défauts. «bConcrètement, la poudre noire ne doit pas apparaître, précise Éric Martin. Si elle apparaît, c’est qu’il y a des défauts. Cette phase est importante, surtout avec des peintures dont les pigments couvrent mal (comme le jaune) ou qui font ressortir les anciennes couleurs.b» • Le ponçage se fait de façon très fine, au papierb320, pour aller chercher une surface très lisse qui va permettre à la laque de se tendre. Dans le cas contraire, il peut y avoir un risque de «bpeau d’orangeb», qui se traduit par une surface un peu grêlée. «bAvec une surface lisse, on limite ce problèmeb», précise Éric Martin. Cette phase révèle également des défauts éventuels, comme des microporosités qui apparaissent et qui seront reprises avec un enduit acrylique (ce qui n’était pas le cas sur ce bateau). • Vient enfin l’étape du dépoussiérage. Elle commence par une projection d’air pour chasser les impuretés, à l’aide de la soufflette du compresseur. Puis un passage au linge sec va emprisonner les poussières. Ensuite, un dégraissage avec un produit spécifique sera effectué pour tremper la coque. Avant que ce produit ne sèche, il faut essuyer la surface pour retirer toute trace de gras qui risquerait d’altérer l’adhésion de la peinture. Vient enfin l’étape terminale, qui consiste à essuyer les oeuvres mortes avec un chiffon gommé. Ce dernier s’apparente à un tissu collant qui permet d’aller chercher les micropoussières. «bCe chiffon gommé doit toujours être en mouvement, car il contient une sorte de colle qui pourrait rester sur la surface, explique Éric Martin. Il ne faut pas non plus oublier de vérifier le masquage qui peut avoir bougé avec toutes les opérations précédentes.b» On est enfin prêt pour peindre…