MOTO HEROES

Froc and roll

- Texte Nicolas Valeano

Rouler protégé tout en portant sa tenue favorite : comme beaucoup de bonnes idées, le concept des produits de la société bruxellois­e Bowtex est simple et limpide. Il s’agit

de sous-vêtements ultra techniques, aussi résistants que discrets. Découverte.

Je suis parti un mois en road trip en Irlande avec le premier prototype, à la roots. J’étais tellement bien dedans que je dormais avec ! » Julien Sales est le Français de la bande, fidèle à sa HarleyDavi­dson Sportster qui vient de passer la barre symbolique des 111 111 km. Ce prof en école d’art visuel est le directeur créatif associé de la jeune marque belge depuis 2020. Mais le fondateur et initiateur de l’aventure Bowtex en 2015, c’est Robert Souery, au profil plus commercial. C’est au cours d’un long voyage de trois ans en Australie, après ses études, qu’il tombe amoureux de la moto au point de passer par la suite un diplôme de mécano. Il est à l’origine du club Brussels Cafe Racers (ou Brussels Kletten Racers) avec Julien, qui compte plus de 1 000 membres sur sa page Facebook et fédère autour de l’identité cafe racer, organise des rendez-vous tous les vendredis et des sorties à un rythme mensuel. Le troisième larron est une personnali­té du monde de la moto en Belgique puisqu’il s’agit de Bernard de Longuevill­e, qui a créé la marque de casques Lazer et qui a, entre autres expérience­s, été aux commandes de Yamaha Belgique. Séduit par le projet, c’est lui qui est en charge du poste de directeur financier pour Bowtex depuis 2021.

Voilà donc une équipe de trois passionnés aux qualités complément­aires au service d’un projet bien précis : proposer des sous-vêtements offrant une haute protection en cas de chute, tout en permettant à chacun de rider avec son look préféré. Des produits naturellem­ent testés en labo mais aussi par eux-mêmes, les hommes de Bowtex n’hésitent pas à se lancer dans des “drag-tests” qu’ils publient sur Youtube ! « On fait ça sur environ 50 mètres car après, avec le Kevlar, on atteint des températur­es trop hautes qui tendent vers 700 ° C », explique Julien. Trois gammes sont au programme avec pour points communs un prototypag­e dans les ateliers de la marque à Bruxelles, une fabricatio­n en Europe, notamment dans leur atelier au Portugal, avec des matériaux 100 % européens, par exemple en provenance d’Allemagne, de Belgique, des Pays-Bas ou d’Autriche. Toute la gamme est homologuée CE AA au minimum (résistance aux chocs et à l’abrasion tout en laissant une bonne liberté de mouvement), avec des niveaux différents selon les produits, allant jusqu’à une certificat­ion triple A. La certificat­ion EN17092 implique un process long,

complexe et rigoureux de tests avec des laboratoir­es indépendan­ts concernant les points suivants : abrasion au point d’impact, résistance à la traction, résistance au déchiremen­t… En clair, dans la gamme du constructe­ur, tout est normé mais tout en restant ultra léger. Compter sur des tarifs à partir de 189 euros par pièce, justifiés par les qualités de matériaux et la fabricatio­n européenne. Les empiècemen­ts de protection supplément­aires sont proposées sur le site de marque entre 29 et 35 euros. Un sous-pantalon discret mais efficace, résistant à l’abrasion et aux impacts, tel est le produit phare de la gamme Bowtex, nommé Essential. C’est le modèle par lequel tout a commencé. Il s’agit d’un legging à la couleur jaune caractéris­tique, une teinte qui n’est pas due au hasard, c’est la couleur naturelle du Kevlar, un des ingrédient­s principaux responsabl­es de la résistance de ces produits. Sa couche principale est aussi constituée de Coolmax pour le confort, évacuant la transpirat­ion. Des protection­s hanches et genoux intégrées complètent la panoplie de protection. Au sommet de la gamme, comme son nom l’indique, le modèle Elite est un legging qui utilise du Dyneema aux propriétés particuliè­rement performant­es, avec le niveau maximum d’homologati­on AAA. Puis vient le modèle Standard R, plus polyvalent puisqu’il peut au choix être porté comme un sous-vêtement ou un pantalon en tant que tel, tout en restant moins rigide qu’un jean moto traditionn­el. Sa couche principale tout en Kevlar passe les tests d’abrasion du niveau AAA sur sa zone d’impact principal, ce qui correspond à une résistance à une glissade à 120 km/h. Des empiècemen­ts 3D complètent la protection dans les points les plus exposés. Complément naturel, la Standard R Shirt offre les mêmes qualités et la même polyvalenc­e pour le haut du corps, elle peut être portée comme sous-veste (même sous un pull) ou comme veste à part entière si les températur­es remontent. Des protection­s spécifique­s sont intégrées aux coudes et épaules, et des protection­s dorsales et pectorales peuvent être ajoutées en option.

De quoi rouler de manière sûre grâce à cet équipement qui peut être simplement dissimulé, tout en choisissan­t le style que l’on préfère.

La gamme est homologuée CE AA au minimum, résistance aux chocs

et à l’abrasion tout en laissant la liberté de mouvement.

 ?? ?? Quelques jeans ont fait les frais des tests grandeur nature de l’équipe de la marque.
Quelques jeans ont fait les frais des tests grandeur nature de l’équipe de la marque.
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marque.
Les membres de l’équipe sont les premiers utilisateu­rs des produits de leur marque.
 ?? ?? L’Essential est plutôt conçu pour être porté sous un pantalon de son choix.
L’Essential est plutôt conçu pour être porté sous un pantalon de son choix.
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Le soin du détail importe toujours.

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