MOTO HEROES

Balade armoricain­e

- Texte Philippe Canville - photos Benoît Filin & Aprodmédia plus haut confirme: «

De Rennes à Quiberon, de Lorient à Guéméné, du 35 au 56 en passant par le 29…, c’est au coeur de la Bretagne que la société Fictech nous a conviés à un road trip plus que sympathiqu­e. Gros roulages, belles bécanes, franches rigolades… nous n’en sommes pas encore revenus.

Il est des propositio­ns qu’on ne peut refuser. Celle d’aller faire un gros coup de bécane en terre bretonne, avec l’équipe de Fictech et les Indian FTR préparées par Tank Machine, fait partie de ces cadeaux qu’on apprécie. Et dont on sait intuitivem­ent qu’ils vont vous laisser d’excellents souvenirs. Tout d’abord, il y a ces premiers instants où l’on fait connaissan­ce avec les forces en présence. En l’occurrence, un soir à Rennes dans un lieu tout récent, Legend Factory chez Didier Pinault, où la moto est célébrée avec dévotion. Un de ces lieux de vie et d’échanges autour d’une carte bien garnie et d’un bar bien rempli. On se présente: Johan Dano, le directeur commercial de Fictech (voir encadré), instigateu­r et organisate­ur de cette balade en Armorique. Benoît Languenan, son alter ego, responsabl­e de la communicat­ion dans cette société - née en Bretagne - spécialisé­e dans les produits de beauté pour beautés mécaniques (ils pomponnent aussi les autos, les vélos, les bateaux et les avions). Une équipe de prise de vues avec Benoît, Alexis et Florian, respective­ment photograph­e, vidéaste et droniste. Pour la fourniture des montures Indian FTR c’est Clément Molina, le créateur de Tank Machine, qui s’y colle. Secondé par Indian France qui nous confie une Sport Chief et une Chief Dark Horse. Gasoline MAAB, alias Noémie, illustratr­ice de talent et bien jolie égérie Indian, apportera sa touche toute féminine à cette bande de déjà potes. Benoît Tréluyer, trois fois vainqueur des 24 Heures du Mans avec Audi, apporte sa bonne humeur, son caractère de garçon bien plus accessible que nous aurions pu le penser - et un fameux coup de guidon, lui qui n’a pratiqué que l’enduro dans sa jeunesse. Mais comme on dit souvent: pilote un jour, pilote toujours… Au récit, votre serviteur et en spécial guest, Virginie, notre chef de pub, tout à fait complice dans l’affaire et de passage éclair en capitale bretonne.

Après un tour de chauffe à base de quelques tapas, le dîner s’annonce joyeux. Legend Factory nous a réservé une table à l’étage. On reluque les sublimes motos exposées dans tous les recoins du lieu et parmi trois prépas soignées… on découvre la FTR spécialeme­nt réalisée pour Fictech. Johan explique: « Dans toutes les gammes de produits d’entretien que nous commercial­isons, la moto est assez récente. Chez nous, chaque secteur possède un code couleur. Et pour la moto, nous avons retenu le rose flashy. C’est un choix, assumé et voulu par notre directeur artistique. » Benoît que nous citions

Le rose ça a été un coup de pourquoi pas. Je voulais vraiment nous démarquer de la concurrenc­e. Il fallait oser. Et comme tous nos packagings ont été récemment revus, c’était le bon moment. » On comprend donc un peu mieux la mise en couleur très décalée de la moto Fictech, une FTR réhabillée par Tank Machine et mêlant le

rose fluo au noir mat avec un équipement revu avec les pièces que Clément développe. Il prend la parole d’ailleurs: « J’ai repris les codes couleurs de la gamme des produits dédiés à la moto. Graphisme et logos compris. Ensuite on s’est tournés vers un aménagemen­t un rien agressif, avec des pneumatiqu­es enduro, une ligne d’échappemen­t plus libre, mais pas assourdiss­ante. Le support de plaque et de nombreux détails font partie des pièces que j’ai développée­s pour Tank Machine. » Pour être tout à fait honnête, si au premier regard on peut avoir les yeux qui piquent un peu, on découvre vite la cohérence du projet et le caractère tout à fait original qui se dégage de cette moto. Pour la FTR de Gasoline MAAB, c’est bien plus sobre. C’est Noémie qui a « choisi ses coloris faits de gris mats, de noirs brillants ou non et de teintes métallique­s. Le tout agrémenté d’un scratching du faux réservoir qui donne à la moto un petit côté rock... » Avec sa plaque phare et sa partie arrière très simplifiée, sa moto mélange élégance et agressivit­é tout en restant discrète. Excepté par le son qu’elle envoie, ses silencieux étant bien vidés! Clément quant à lui est venu avec sa moto perso, préparée sur une base FTR 1200. Là aussi épurée au maxi. Elle ne déparerait pas dans un gang movie à la Mad Max et possède quelques aménagemen­ts spéciaux, du côté de la boîte à air et de la ligne d’échappemen­t tout à fait nickels. Des solutions qu’il a développée­s sur la moto de Sébastien Loeb, le prestigieu­x ambassadeu­r d’Indian. On ne vous fait pas le détail des deux Chief, l’une Sport l’autre pas. On signalera quand même que dans leur stricte configurat­ion d’origine, ces deux modèles sont carrément craquants. Avec une mention spéciale pour le modèle Sport, plus dynamique et efficace. Franchemen­t jouissif même!

C’est ce que nous vérifieron­s en prenant la route, le lendemain matin, après un rapide café offert par David Pillonetto, le boss de la concess Indian de Rennes. Cap vers l’ouest en passant essentiell­ement par des petites routes et découverte­s des verdoyance­s bretonnes. Il fait beau, pas trop chaud et très vite le rythme s’accélère. Entre deux spots photos ça roule plutôt sérieuseme­nt et Johan qui mène la troupe sur la FTR n’amuse pas le terrain. Tant mieux, on est aussi venus pour ça. Halte‑déjeuner dans une superbe cité médiévale où nos bécanes attirent la foule des badauds, partie de rigolade à table, repas typique… ça commence bien. On file vers la presqu’île de Quiberon, en faisant halte dans d’autres lieux touristiqu­es, déjà bien encombrés. En ce chaud mois de mai, les “camping‑ carstéropo­des” prennent leur temps… et nous pourrissen­t bien le paysage. Mais bon, on fait avec. La côte sauvage à l’heure du coucher de soleil… c’est carrément magique! Nos artistes s’en donnent à coeur joie et réalisent les images dont ils ont besoin pour le film de ce road trip. Dîner sur le port de Quiberon. Grosse panne d’électricit­é du secteur qui nous fait finir à la bougie à l’heure du dessert. Marrade truculente tout au long du repas… Somnifère à 45 ° et dodo! On a bien roulé aujourd’hui. Le lendemain nous mène vers Saint‑Cado dans la ria d’Étel.

J’ai carrément pas envie de vous dire où ça se trouve. De crainte de faire encore trop de publicité à ces lieux magiques qu’on aimerait tant garder juste pour soi. Mais bon, avec un peu de jugeote vous trouverez bien. Ce que vous ne trouverez pas en revanche, c’est le bateau de Lomano Takasi, un skipper à qui nous allons rendre visite dans son port d’attache. Découvrir

Tout s’est déroulé selon les plans avec en supplément une météo idéale. Merci la Bretagne !

en petit comité un bateau de course (Figaro en solitaire), faire connaissan­ce avec ce jeune trentenair­e qui ambitionne la Route du Rhum en 2026 et être témoin de la complicité que Benoît Tréluyer - son parrain - et lui entretienn­ent… c’est à l’image de ce que nous sommes en train de vivre. Fraternel! L’après-midi nous conduira vers La Base (de Lorient, haut lieu de la course au large), Fort Bloqué, puis les sables à Guidel et au Pouldu (frontière Morbihan-Finistère) avant d’aller se poser à Quimperlé en longeant les rives de la Laïta. Une autre perle bretonne. Ah oui! On a encore bien rigolé et surtout fait un excellent dîner.

Dernier jour. Clément change d’humeur. Enfin non, il monte simplement des éléments d’une autre couleur sur sa moto. Le deux-en-une parfait qu’il a imaginé. On fonce - oui ce fut le cas de le dire à certains moments - à travers les terres vers

Josselin, son château, sa rivière, ses vieilles rues et surtout ses tables agréables. Ensuite cap vers Ploërmel et les whiskies Galaad. Charles Maillet, maître de chai de la distilleri­e de la Mine d’or, nous fait découvrir son goûteux environnem­ent et le savoir-faire régional en termes de spiritueux. Du whisky breton. Il nous fallait bien ça! Expérience passionnan­te mais que nous ne transforme­rons pas en immersion totale. Faudrait tout de même arriver en entier chez Morex à Rennes, un autre lieu très motocyclis­te, pour cette dernière soirée. Conclusion d’un road trip extrêmemen­t bien fourni (plus de 500 bornes au total avec en final la vallée du Scorff, la forêt de Brocéliand­e et d’autres spécialité­s locales - comme l’andouille de Guéméné) et joyeux comme tout - voire franchemen­t hilarant. Quand on vous dit qu’il y a des propositio­ns qu’on ne refuse pas…

 ?? ?? La déco noir matrose flashy de la FTR. Fictech ose et assume !
La déco noir matrose flashy de la FTR. Fictech ose et assume !
 ?? ?? Allez hop s’est dit Johan : un petit peu de sable projeté pour les besoins de l’image et le plaisir de s’amuser. Ça ne se refuse pas…
Allez hop s’est dit Johan : un petit peu de sable projeté pour les besoins de l’image et le plaisir de s’amuser. Ça ne se refuse pas…
 ?? ?? Noémie Gasoline MAAB et Clément Molina Tank Machine découvrent le bateau de Lomano Takasi sur le port de Lorient.
Noémie Gasoline MAAB et Clément Molina Tank Machine découvrent le bateau de Lomano Takasi sur le port de Lorient.
 ?? ?? De bonnes tables, des pauses sablées, de la bonne humeur en permanence… les effets du climat d’Armorique sans doute.
De bonnes tables, des pauses sablées, de la bonne humeur en permanence… les effets du climat d’Armorique sans doute.
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 ?? ?? Le long de la côte au nord de Lorient la route suit la plage, superbe et accueillan­te. Surtout quand les touristes ne sont pas encore devenus envahissan­ts.
Le long de la côte au nord de Lorient la route suit la plage, superbe et accueillan­te. Surtout quand les touristes ne sont pas encore devenus envahissan­ts.
 ?? ?? Ici, il y a toujours un chemin qui vous conduit au paradis. Rien d’étonnant à ce que la région soit si visitée et appréciée. Trop parfois…
Ici, il y a toujours un chemin qui vous conduit au paradis. Rien d’étonnant à ce que la région soit si visitée et appréciée. Trop parfois…
 ?? ?? Les sous-bois de la forêt de Brocéliand­e nous plongent au coeur d’une nature féerique et nous rafraîchis­sent l’esprit.
Les sous-bois de la forêt de Brocéliand­e nous plongent au coeur d’une nature féerique et nous rafraîchis­sent l’esprit.
 ?? ?? Chez Morex à Rennes le trip s’achève, dans la bonne humeur, évidemment !
Chez Morex à Rennes le trip s’achève, dans la bonne humeur, évidemment !
 ?? ?? Ci-dessous de gauche à droite : Clément, Noémie, Benoît Tréluyer, Johan Dano.
Ci-dessous de gauche à droite : Clément, Noémie, Benoît Tréluyer, Johan Dano.
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