Moto Journal

Un duo autour du monde

- PAR Tom De Mits PHOTOS Motomorgan­a, Tom et Caro

DORMIR SOUS LES ÉTOILES

Nous avons laissé l’europe et la pluie derrière nous. Enfin l’odeur de la piste, la vue sur l’horizon et le bruit ronflant des motos… Le Maroc est le paradis pour ceux qui aiment le sable et les cailloux. Et le fait qu’on trouve toujours une station-service dans les environs, c’est un bonus. Même dans le bled le plus perdu, on verse l’or noir à travers un bas en nylon dans les réservoirs. A mi-chemin sur la piste de Assa à S’mara, nous ne montons pas de tente. Nous nous contentons de gonfler les petits matelas et sortons nos sacs de couchage. Le dîner ? Deux boîtes de sardines avec un bout de pain sec et un verre d’eau tiède. Un coucher de soleil à couper le souffle et le ciel étoilé fabuleux sont inclus dans le paquet. Inestimabl­e !

PUER COMME DES BÊTES

Lorsqu’on a pué comme nous et qu’il y a encore de l’amour dans l’air, on peut être sûr qu’il n’y a rien à craindre. De temps en temps, il n’y a simplement pas de douche. Parfois, il y en a une sans eau. D’autres fois encore, il y en a une, mais on n’a pas vraiment envie de l’utiliser. Comme la toilette à la turque immonde avec la pomme de douche au-dessus, qui nous fait opter pour un quatrième jour de suite sans douche. Et quand, le cinquième jour, on sent enfin un jet d’eau tiède sur son corps, on peut être certain d’être accompagné d’un cancrelat perdu. Eh oui, depuis le Sahara Occidental, nous n’avons plus eu de chambre sans ces petites bestioles. A la maison, tout sent toujours le propre et nous nous lavons au moins une fois par jour. Ici, nous avons d’autres priorités.

ÉCHOUÉS DANS UN BAC À SABLE

Une fois la frontière mauritanie­nne passée, on se retrouve dans un vrai bac à sable. Nous sommes littéralem­ent soufflés par le vent du désert. En plus, les Mauritanie­ns ont un sens de l’humour plutôt bizarre. « Elle est comment la piste, monsieur ? – Cela passe, ah oui, ça passe. – Du sable ? – Non, enfin, un tout petit peu… Parfois… » Nous n’oublierons pas de sitôt les dix premiers kilomètres de cette piste avec « un peu de sable, parfois. » Nous avons avalé des kilomètres de dunes avec, ici et là, 100 mètres de gravier, merde ! « Cela passe » est relatif. Comme dirait Astérix : « Ils sont fous, ces Mauritanie­ns ! » De plus, on n’y trouve presque pas d’essence, 90 % des stations-service ne vendant que du gasoil. Ou, comme nous l’avait annoncé notre nouvel ami français Philippe au Maroc : « En Mauritanie, il n’y a RIEN RIEN RIEN du tout ! » Il avait peut-être raison…

 ??  ??
 ??  ??
 ??  ??
 ??  ??
 ??  ??
 ??  ??
 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from France