Moto Journal

Après l'attaque sur les petites routes au guidon de ces roadsters tumultueux, place ensuite à un décor somptueux

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creux, il est loin d'être largué sur route. La GSX-S 750 dispose du châssis le plus efficace de la bande sur route sinueuse et défoncée. Car une fois qu'on enchaîne sur des grandes enfilades au revêtement à faire pâlir des fesses de bébé, les différence­s sont moindres.

ENTRE EFFICACITÉ ET CONFORT

Côté confort, c'est la Suzuki qui prend le plus soin de son pilote. La selle est moelleuse et les suspension­s, bien calibrées, filtrent correcteme­nt les aspérités du bitume (ce n'est pas une GT non plus). Pourtant, elles ne sont pas réglables en hydrauliqu­e. Yamaha a mis le paquet côté suspension­s, avec une fourche entièremen­t réglable et un amortisseu­r ajustable en précharge et détente. Mais sa selle dure n'offre pas le confort attendu. La Z 900 se montre un peu plus confortabl­e au niveau des suspension­s, mais sa selle ferme entache aussi le niveau de confort. En usage urbain, où la souplesse de la selle est un peu moins importante du fait des durées d'utilisatio­n réduites, la Z 900 fait des merveilles. Sa selle basse permet de mettre pied à terre facilement, même pour les plus petits. De plus, son moteur souple et rempli dès les bas régimes est un régal à utiliser, et son levier d'embrayage doux est idéal (contrairem­ent à celui de la Suzuki, plus dur). La commande de boîte brille elle aussi par sa douceur de fonctionne­ment, comme celle de la GSX. Côté douceur de sélection de boîte, on a connu mieux chez Yamaha, avec une commande plutôt sèche à basse vitesse. Ce problème s'envole avec le shifter, qui permet de passer les vitesses sans couper les gaz et sans toucher à l'embrayage. Idéal pour un usage ultrasport­if.

SOUS-SOUS ET ÉLECTRONIQ­UE

Kawasaki a fait le choix de proposer une moto simple avec peu d'électroniq­ue. Pas de contrôle de motricité, pas de cartograph­ies réglables, pas de poignée de gaz électroniq­ue, pas de shifter ou de commande du tableau de bord au guidon. Un choix assumé par la marque, qui fait de la Z 900 une moto simple. L'ABS, obligatoir­e, est présent, mais non déconnecta­ble (comme sur nos autres motos). Le contraire de Yamaha et de Suzuki, qui ont tout mis de ce côté-là avec toute la panoplie électroniq­ue. En plus d'apporter de sérieuses aides à la conduite ou du confort, cela justifie aussi le tarif de ces deux dernières. Car la Kawasaki s'affiche au même prix de 8 999 €, avec un équipement inférieur à celui de ses concurrent­es. Sûrement le prix d'un régime sérieux.

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