Moto Journal

INTEMPÉRIE­S OPÉRATION TEMPÊTE DU DÉSERT

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Vent à décorner les boeufs jeudi soir, orage de grêle vendredi après-midi. Trombes d'eau dans la nuit de vendredi à samedi : la météo fut quelque peu perturbée au Qatar. Le lendemain, en retournant au circuit, les vastes piscines de flotte traversées jusqu'à mi-essieu en caisse de loc' n'augurent rien de bon. Sur la piste, ce n'est pas aussi grave, mais les flaques qui s'accumulent sur le gazon artificiel finissent par déborder et ruisseler sur le bitume. Peu après 16 h, le personnel du circuit sort sécheuse et balais, mais rien n'y fait. Les voitures de la direction de course multiplien­t les tours de reconnaiss­ance. Bizarremen­t, si la première manche de l'asia Talent Cup et les qualifs Moto3 sont repoussées, la quatrième séance libre Motogp est maintenue et même avancée à 18 h. Mais, même si elle tente de repousser l'échéance au maximum, la direction de course doit finalement se rendre à l'évidence : la piste est impraticab­le car totalement sèche à certains endroits et détrempée à d'autres. « Le pire problème, ce sont certains bacs à graviers qui ressemblen­t à des lacs. Si tu te sors à ces endroits-là, l'eau t'arrête net et tu peux te

blesser », explique Marc Marquez en conférence de presse post qualif' le samedi soir. Les places sur la grille ont finalement été attribuées en fonction des essais libres, comme ce fut le cas à Estoril en 2010 suite à des pluies torrentiel­les. Devant les accusation­s d'inconséque­nce de certains journalist­es, Loris Capirossi ne se démonte pas. « J'ai roulé sur le circuit de Losail en février au guidon

d'une 600 avec un écran clair. On avait arrosé la piste au préalable, mais il n'y avait pas de pluie. Dans ces conditions, ça passait, mais vu la quantité d'eau qui est tombée la nuit dernière,c'était injouable. On a eu beau pomper les flaques d'eau toute la journée, le sol continuait à dégorger. Et il va falloir poursuivre le pompage jusqu'à demain après-midi si on veut que la piste soit prête pour les courses dimanche soir. » Ironie du sort, tout se passe exactement comme prévu jusqu'à cinq minutes du départ de la course Motogp. Loris et Franco Uncini prennent alors la décision opportune de retarder le départ et d'inspecter à nouveau la piste. Selon MJ, la seule faille au système est de le faire en caisse et non à moto pour parfaiteme­nt sentir le grip. Car les deux Italiens sous-estiment alors les conséquenc­e d'une averse qui détrempe le droite n° 14. Même si, pour être tout à fait exact, il semble que l'averse en question se soit déclenchée après leur retour au stand et avant le départ du tour de formation. Les pilotes Motogp manquant de se répandre à cet endroit, un nouveau report est ordonné, avec un départ à 21 h 45, l'heure théorique de l'arrivée de la course en temps normal. Ironie du sort, c'est ce fameux retard qui a sans doute causé la chute de Johann, la piste étant plus humide que d'ordinaire, surtout dans le virage 2. Dans l'ensemble, la direction de course s'est admirablem­ent tiré du piège qatari. Et Loris Capirossi de conclure : « Pour l'an prochain, on va demander des travaux de drainage. »

 ??  ?? Des gouttes ayant fait leur apparition peu avant le départ de la course Motogp, la grille et la voie des stands ont pris des allures de ruche inquiète. Ledit départ sera reporté de 45 minutes et la course amputée de deux tours (20 au lieu de 22).
Des gouttes ayant fait leur apparition peu avant le départ de la course Motogp, la grille et la voie des stands ont pris des allures de ruche inquiète. Ledit départ sera reporté de 45 minutes et la course amputée de deux tours (20 au lieu de 22).

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