Moto Journal

VOIE DES STANDS REVUE DE DÉTAIL

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Vendredi 18 h : début de la 2e séance libre Motogp. Je sors du box Tech 3 où Johann Zarco, après avoir adopté une position type grenouille devant son fauteuil pour s'étirer le dos, la nuque et les cuisses, saute sur sa M1 et s'élance. Juste à sa gauche, Lorenzo fait de même, à la vitesse d'un boulet de canon. Heureuseme­nt qu'il a un mécano pour lui faire la circulatio­n. Je note plus de public qu'hier dans les tribunes : 200 personnes environ, et même un speaker pour les informer. « La première fois qu'on est venus ici, en 2004, j'en ai compté 26 au départ de la course », se marre Jeanjacque­s Lacroix, le technicien Shark. Un par pilote, ça fait juste… Un coup d'oeil au mulet de Lorenzo : le dosseret de selle de sa GP17 ne semble pas encore figé, après plusieurs modifs destinées à lui offrir une meilleure assise. Un peu plus loin, Aleix Espargaro expériment­e une espèce de coussin à l'arrière de sa selle pour moins forcer sur les cuisses en position de recherche de vitesse. Pas bête. • 18 h 15 : chez KTM, on change l'amorto sur la machine n° 1 de Pol Espargaro. Cinq mécanos s'activent sur la moto et, en six minutes, c'est réglé. Impression­nant. L'autrichien Heinz Kinigadner, ancien pilote de rallyes-raids, pointe les tribunes et m'explique : « Il y a trois semaines, on était juste derrière pour les championna­ts du monde de motocross ! » Un coup d'oeil à droite : un mécano Aprilia approche un démarreur externe du V4 de la RS-GP. Le même système est utilisé par Ducati. « C'est moins contraigna­nt que les démarreurs à rouleaux utilisés par Honda et Yam en cas de procédure flag to flag », explique-t-il. Dans le stand Ducati officiel, un ventilateu­r pulse de l'air frais dans le conduit d'admission frontal. D'habitude, c'est sur le faux réservoir que ce type d'appareil vient refroidir les composants électroniq­ues. • 18 h 38 : Ducati tente les disques carbone low mass plus légers sur la GP17 de Lorenzo. Johann Zarco est, lui, filmé par une caméra spéciale située à l'arrière de sa M1. Un nouveau test en 3D ? A côté, les visages sont plus fermés que d'ordinaire dans le stand de Rossi. Je l'apprendrai plus tard, mais il a été gêné par un capteur bridant la puissance de son moteur. Chez Maverick, même concentrat­ion pour l'équipe technique, à l'exception du chef ingénieur Ramon Forcada qui sourit. Rare en pleine séance d'essais : il doit être ravi du remplaçant de Lorenzo. Je poursuis jusqu›au HRC, où l'ingénieur Brembo Lorenzo Bortolozzo triomphe : « Alors, tu n'as pas réussi à deviner ce qu'on avait testé après Sepang : on a très légèrement modifié nos étriers avant. Je te montrerai ça demain. » • 18 h 45 : alors que les pilotes rentrent aux stands, les mécanos du team Suzuki sortent munis de leurs magnifique­s casques pour s'entraîner au changement de motos. Jonas Folger, qui a enlevé le sien et les observe à l'écran, est mort de rire.

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 ??  ?? A gauche, les mécanos du team Suzuki Ecstar s'entraînent au changement de moto. Ils arborent des casques qui ont fait parler. Ci-dessus, les mécanicien­s KTM changent l'amortisseu­r sur une RC16.
A gauche, les mécanos du team Suzuki Ecstar s'entraînent au changement de moto. Ils arborent des casques qui ont fait parler. Ci-dessus, les mécanicien­s KTM changent l'amortisseu­r sur une RC16.

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