Moto Journal

Il y a 40 ans...

Voyage dans le temps : flash-back sur le numéro de Moto Journal d'il y a 40 ans.

-

Lors de l’édition 1977, Christian Sarron découvrait l’anneau de Daytona (Floride) pour la célèbre course des 200 Miles. Mais rien ne semblait simple : « Quand j’ai tourné sur cette piste pour la première fois, j’ai eu un grand coup de cafard. Je me suis dit : “C’est foutu, je suis là pour jouer les figurants, c’est même pas la peine d’essayer.” Sur l’anneau, ma moto sautait tellement que je ne voyais plus rien. J’étais sûr de ne pas pouvoir m’habituer au circuit. » Il faut dire qu’avec les suspension­s de l’époque et des géométries de châssis qui n’étaient pas conçues pour rouler à 300 km/h en pleine compressio­n sur un anneau souvent à moitié défoncé, c’était du sport… Les préparateu­rs collaient d’ailleurs une plaque de mousse sur le réservoir parce qu’au bout d’un moment, les pilotes ne pouvaient plus tenir eux-mêmes leur tête du fait de leurs douleurs dans le cou. L’article continue : « Mais Christian Sarron est bien le gamin qui a surpris tout le monde à la fin de la saison 76, presque invisible à force d’être discret, mais volontaire, déterminé et, par-dessus tout, incroyable­ment doué. Moins d’une heure après cette prise de contact qui l’avait affolé, Sarron réalisait le meilleur temps des pilotes français : “Finalement, passé la première peur, je me suis vite mis au rythme des autres, le mur de l’anneau a cessé de m’effrayer, j’ai commencé à y voir clair et j’ai pu attaquer.” » Malgré une grippe le jour de la course, Sarron décrochera finalement une très digne 7e à l’arrivée de cette épreuve très spécifique. D’autres ont eu moins de bonheur (ou beaucoup de chance, comme on voudra) : quand on voit la cabriole du Britanniqu­e Mortimer volant dans les ballots de paille, casque perdu, moto au-dessus de lui, et pourtant indemne ! En bas à gauche, les initiés auront reconnu le Nain jaune, surnom de Kenny Roberts (senior, of course), ensablé au guidon de sa TZ après un tout-droit lors de la course des 100 Miles réservée aux 250 cm3. Hormis King Kenny qui, dès cette saison 77, va conquérir le premier de ses trois titres mondiaux 500, on notera la présence d’autres futurs champions en catégorie reine, comme Lucchinell­i (1981) et Uncini (l’année suivante). Daytona était vraiment un révélateur.

Dans les 70's, l’amérique faisait rêver ; pour les pilotes, le grand mythe s’appelait Daytona”

 ??  ??
 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from France