Halte à l’épistolaire pénurie !
Mercredi 22 mars, 16 h, il manque toujours 2 500 signes de courrier… Prenant à deux mains mon courage et mon devoir de coordinateur de cette page jadis florissante, je me vois contraint de prendre la plume pour combler ce vide et accélérer le processus de fabrication de ce bien-aimé canard que vous avez, aujourd’hui, entre les mains… J’ai toujours aimé pondre des petits courriers apocryphes en cas de carence, mais là, cette pénurie m’inquiète. Me désole, déprime, décourage… Et dans la série c’était mieux avant, je repense, non sans amère nostalgie, au temps de mes débuts en cette prestigieuse rédaction. Alors, non seulement c’était Philippe Barret, rédacteur en chef, qui gérait cette rubrique, épargnant au secrétariat de rédaction un surplus d’âpre labeur non négligeable, mais il avait alors l’embarras du choix, tant le lecteur de ce temps béni d’avant-que-c’était-mieux, avait la plume bien pendue et la volubilité exacerbée. Dans deux, parfois trois pages souvent dépourvues d’illustration, missives courroucées cohabitaient avec relation de délires birotuliens, déclaration d’amour pour telle bipède ou tel engin, ça causait, ça bavait, on te casait 15 000 signes sur une double (aujourd’hui, comptez 8 000 maxi, faut faire la place à l’image…). Ohé, lecteur motard, mollirais-tu ? Fors l’amico Renato, le Prof Turbled, Patrick du 13, t’as donc plus rien à dire ? Même Louis de Metz se fait rare ! Dégourdis-toi la menteuse, pétarouille ! Eructe un peu, râle, proteste, déclame, exprime-toi, enfin, ton avis nous intéresse ! C’est quand même pas les sujets qui manquent ! le printemps ! l’élection ! la reprise des Grands Prix ! la récente opération Toutes en Moto… y a de quoi te susciter de l’émotion et te stimuler la diseuse, non ?! Allez, je compte sur toi, cesse de me gâcher le métier, siteuplé, écris-nous ! D’avance merci. Bien à toi, ton coordinateur épistolaire,