DES QUALIFS DE FOU EN MOTOGP
Ça a commencé dès la Q1, avec un doublé KTM sur les terres de Honda, leur « ennemi le plus détesté », selon le PDG autrichien Stefan Pierer. Une progression sensationnelle des Orange qui se poursuit en Q1 avec la très belle septième place de Bradley Smith, et la huitième de Pol Espargaro, un moment en première ligne. L’anglais a-t-il été rasséréné par l’annonce de son maintien dans le team d’usine en 2018 ? Probablement. Ça se poursuit avec le coup de poker à haut risque de Valentino Rossi qui part en slicks sur une piste séchante alors qu’il ne dispose déjà plus que d’une seule machine, l’autre ayant été endommagée lors de sa chute en quatrième séance libre. Après deux tours à 19 et 15” de la pole provisoire, il rentre aux stands pour passer des pneus pluie. Etait-ce suffisant pour apprendre quelque chose en cas de course flag to flag le lendemain ? « Je ne pense pas, explique Wilco Zeelenberg, le conseiller technique de Viñales, à Moto Journal. Car ce fut trop court. Quand l’a vu passer, on n’y a pas cru ! » Cependant, Marc Marquez a opté pour la même stratégie en fin de qualifs avec une piste plus sèche et avait le sourire en parc fermé : « Si jamais les conditions sont les mêmes demain, on a pu voir quelques trucs intéressants. » Puis ce fut le clou du spectacle, avec une pole magistrale de Johann Zarco en toute fin de Q2, sa seconde de la saison après Assen. « C’est très impressionnant, témoigne Nicolas Goubert, le boss du service course Michelin. Dans les deux derniers partiels du circuit, il creuse un écart de 0”4 sur Petrucci en contrôlant parfaitement la température de son pneu avant. Ce qui est déterminant pour la performance, et qu’il maîtrise parfaitement. » Toujours selon Michelin, c’est la première fois que l’on trouve six constructeurs dans les dix premiers en Motogp.