Moto Journal

Bravo Lucas !

- Pierre Orluc rédacteur en chef

Dans ces mêmes colonnes, nous nous sommes récemment réjouis des nombreux succès mondiaux français de l’année en tout-terrain (motocross, enduro supermotar­d...). Enthousias­més devant les perfs en Motogp de Johann Zarco, qui n’en finit pas de confirmer tout le bien qu’on pense de lui. A cette belle liste, il faut désormais ajouter Lucas Mahias. A 28 ans, le natif de Montde-marsan vient de réaliser son rêve, devenir champion du monde. Un rêve remontant sans doute à l’adolescenc­e, quand il roulait sur un Peugeot 103 « serrant tout le temps », mais avec lequel il posa pour la première fois le genou « sur un rond-point avec une plaque de bois scotchée en guise de slider... » Sa couronne mondiale, il l’a obtenue avec la manière, avec une pole position et une victoire lors de l’ultime et nocturne épreuve disputée au Qatar. En détrônant le quintuple champion du monde Kenan Sofuoglu, certes de retour après un arrêt consécutif à une blessure, mais dangereux jusqu’au bout. Pour qui a suivi la trajectoir­e de Lucas, ce titre n’est pas tout à fait une surprise. Vainqueur du trophée Pirelli 600 et d’une manche du CEV Moto2, animateur des championna­ts de France, champion du monde d’endurance, pigiste remarqué en Superstock 1000, celui à qui l’ineffable Serge Nuques a donné son premier cours de pilotage sur circuit au mitan des années 2000, a roulé sa bosse. Tâté de plusieurs discipline­s, toujours sous la houlette de Serge, omniprésen­t – il suffit de voir la mise en scène “grolandesq­ue” après l’arrivée de la course de Losail pour s’en convaincre. Et travaillé dur. Trois ans après avoir été sacré champion de France Supersport – avec douze poles et douze victoires en douze manches ; qui dit mieux ? –, c’est amplement mérité. Onze ans après un certain Sébastien Charpentie­r, dernier Français à avoir été titré dans la catégorie, Lucas Mahias porte au plus haut les couleurs tricolores. Bravo.

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