Fred
Je papotais naguère avec le marchand de livres d’occasion de mon quartier, chez qui j’avais découvert le pépitesque Seigneur des porcheries (de Tristan Egolf, Folio, ***** ) et que j’avais dévalisé de la quasi-intégrale de Pelham Grenville Wodehouse (de ** à **** selon les épisodes 10/18). Je lui avouais avoir cerné les limites de ce comique typiquement british, suranné et trop répétitif, et lui annonçais avoir commencé le Traité du zen et de l’entretien des motocyclettes (7,90 €, Seuil-points Aventure*). Il s’exclama aussitôt : « Quel livre ennuyeux ! » Je suis assez d’accord (Aurél’ est de mon avis, mais Pierre Orluc l’a trouvé « génial »)… J’ai eu le plus grand mal à me passionner pour ce périple étasunien d’un père, son fils et un couple d’amis, que le peu d’intérêt dramatique dispute aux longues digressions d’une pesante métaphysique. Au point que, arrivé à la page 146 (sur 447), je l’ai lâchement laissé choir, au profit du premier opus de la biographie en trois tomes consacrée à Frank Zappa par Christophe Delbrouck (Frank Zappa & les mères de l’invention, éditions du Castor astral, 13 €, ***). Le sujet est passionnant, les infos sont pléthoriques, mais le style parfois confus et imprécis et les coquilles pas rares font regretter que la direction d’ouvrage n’ait pas été un peu plus soignée.