SUPERCROSS
Le SX revient à Paris
Mon nom ne dit sans doute rien à beaucoup d’entre vous… C’est normal. Pendant une quinzaine d’années, j’étais journaliste et photographe à Moto Journal. En gros, de 1985 à 2000, pendant ce qu’on peut appeler les années dorées du supercross français. J’étais à Bercy en mars 1984, pour la toute première édition. J’en suis ressorti avec des étoiles plein les yeux et sans une seule corde vocale intacte ! Depuis, j’ai vu toutes les éditions, comme spectateur ou comme “témoin privilégié”. J’ai aussi vécu toutes les expériences parisiennes du supercross. Au stade Charléty, au Parc des Princes et au Stade de France. Où j’ai même collaboré à l’organisation trois ans durant… Bref, je ne pouvais pas rater le retour du Supercross de Paris à Paris (ou presque : Nanterre) – après trois années “d’exil” à Lille. Un retour qui, sur le papier, s’annonçait alléchant ! Un stade tout neuf qui sent encore la peinture, à peine défloré par les plus célèbres papys du rock quelques semaines avant. Un stade au pied des tours de La Défense, aux portes de Paris, monté par un Jack Lorenzetti, exmagnat de l’immobilier reconverti en patron de l’équipe de rugby du Racing 92, aux ambitions dévorantes. Tellement qu’il s’est construit un stade couvert de 25 000 places au standard international pour y faire jouer son équipe.
Mais pas que… Ce sera son stade de rugby, mais, surtout, une salle de spectacle. Dont le toit “décapotable” protège des intempéries, dont le gazon synthétique peut se recouvrir, doté d’un écran géantissime et de toute la technologie son et lumière nécessaire. C’est donc dans cet écrin exceptionnel que l’ex-supercross de Bercy a fait son retour à Paris.
MARVIN L’AMÉRICAIN
Pendant trois ans, la planète supercross a continué de tourner. Surtout aux USA ! Et avec l’excellent site lebigusa. com (notre pote Stephan, lui aussi passé par MJ il y a quelques années), je suis au courant de presque tout. Notamment des exploits d’un certain Marvin Musquin… Le pilote français est en train de tout éclater aux US. Officiel KTM, il évoluait jusqu’ici dans l’ombre de son chef de file, Ryan Dungey. Celui-ci s’est retiré cette année, après un troisième titre consécutif de champion US Supercross 450. Et, pendant deux ans, Marvin a appris à ses côtés. Septième en 2016, troisième en 2017, Marvin attend maintenant la saison 2018 avec toutes les cartes en mains pour viser le titre ultime, le Graal, champion des USA de supercross (lire 4 questions à, p. 107). C’est donc en véritable héros qu’il était attendu à