DÉBUTANTS Nakagami devant

Au terme de trois jours d’essais, c’est le Japonais Takaaki Nakagami qu’on retrouve en tête du pack des rookies, avec un chrono respectable de 2’00”71, à 1”2 de la pole de Lorenzo. Un peu comme si, à l’image d’un Zarco, le Motogp lui offrait plus de moyens d’exprimer sa technique que le Moto2. Une demi-seconde derrière lui, également sur Honda, on trouve l’italien Francesco Morbidelli, qu’on attendait plus incisif après son titre de champion du monde en catégorie intermédiaire. « Le deuxième jour, il s’est mis une bonne taule dans le virage n° 5, explique son conseiller en pilotage, l’allemand Stefan Prein. Il s’est bien secoué et a un peu perdu confiance, donc je lui ai expliqué que la RC213V était loin d’être une moto simple. Elle fonctionne sur une plage de réglages et de pilotage très réduite. Traj’, régime moteur, position sur la moto, tout doit être au top pour en tirer le meilleur. C’est pointu comme une 250 2-temps d’usine. Donc, tu dois accumuler les kilomètres pour que la confiance vienne. Il faut du temps. » Xavier Simeon est en revanche une bonne surprise pour son chef mécano Paolo Zavalloni, qui ne l’attendait pas aussi vite aussi tôt. Avec une progression de quasiment trois secondes au tour, il ne termine qu’à deux dixièmes de Morbidelli avec une Ducati GP16 de deux ans d’âge. « Je suis vraiment content, les sensations viennent et je me fais plaisir », commente Xavier. « Ces deux dernières saisons en Moto2, avec un team pas fantastique, il était par terre tout le temps » explique son riding coach Ruben Xaus, qui sait de quoi il parle question chutes… A partir de là, il faut reconstruire la confiance, c’est exactement ce qu’il a fait. » Une seconde derrière, Tom Lüthi ferme la marche des rookies pour son tout premier roulage, ce qui est somme toute logique. « Assimiler la catégorie reine prend du temps, professe son chef-ingénieur Gilles Bigot. Mais Tom bosse intelligemment et calmement, ce qui devrait porter ses fruits. »