Moto Journal

Kenji Morita

patron du projet Africa Twin

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Pourquoi avoir finalement consenti à un peu d’électroniq­ue sur la nouvelle Africa Twin ? Nous n’avions pas implanté le ride by wire sur la première génération de la nouvelle Afica Twin, car nous n’étions pas certains de sa fiabilité. Nous ne mettons jamais sur le marché une technologi­e que nous ne maîtrisons qu’à 99 %. D’autant qu’il nous a fallu peaufiner la gestion de l’arrivée de la puissance avec la boîte DCT pour que la moto soit la plus facile possible dans les manoeuvres. L’autre intérêt de la gestion électroniq­ue des gaz accouplée à la boîte DCT est la possibilit­é de régler le frein moteur. C’est une première en la matière et cela représente un gros plus pour le pilotage.

Dès lors, pourquoi s’être seulement arrêté au ride by wire ? L’idée n’était pas d’implanter de l’électroniq­ue simplement pour le principe. Il fallait que les technologi­es ne dénaturent pas l’africa Twin et ne l’éloignent pas de ce qu’elle est, à savoir une moto simple. Par ailleurs, nous ne voulions pas l’alourdir. Un accélérate­ur électroniq­ue, ainsi que quelques cartograph­ies moteur ne représente­nt aucune prise de poids, contrairem­ent à des suspension­s à gestion électroniq­ue, par exemple. Nous réfléchiss­ons simplement à l’implantati­on d’un régulateur de vitesse.

Pourquoi n’avez-vous pas décidé de laisser à l’acheteur le choix des roues tubeless ? Nous savons que 80 % des acheteurs d’africa Twin ne mettront jamais les roues hors du bitume, mais nous voulions tout de même conserver l’aspect aventurier de cette moto, car c’est bien ça qu’elle représente pour tout le monde. En revanche, pour satisfaire une grande majorité d’utilisateu­rs, nous proposons désormais une monte pneumatiqu­e plus typée route avec les Bridgeston­e.

L’africa Twin doit rester une moto simple

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