Moto Journal

SUPERBIKE FRANÇAIS

- Par Valentin Roussel, photos Gérard Delio

Au-dessus du panier : Guarnoni

Imbattable au Mans, Jérémy Guarnoni a récidivé sur ses terres, à Nogaro, en signant un nouveau doublé. S’il domine, le Toulousain garde cependant les pieds sur terre.

S'il est un nom et un visage bien connus des amateurs de vitesse et d’endurance dans l’hexagone, Jérémy Guarnoni dispute pourtant sa première saison complète en championna­t de France Superbike cette année. Minot, le Toulousain a en effet rapidement posé ses roues de l’autre côté des Pyrénées. Affûtant son pilotage et son apprentiss­age de la compétitio­n au sein du championna­t catalan, il a rapidement gravi les échelons. Pointant le bout de son nez dans le paddock du championna­t du monde Superbike, il remportera, à seulement dix-sept ans, le titre en Superstock 600. Faisant ensuite le saut en Superstock 1000 en 2011, Jérémy y roulera sa bosse jusqu’en fin d’année dernière – avec, entre-temps, une saison en Superbike en 2014 chez Adrien Morillas.

DUEL

S’il a déjà disputé quelques courses en FSBK, notamment en 2017, le but de Guarnoni n’est pas de perdurer et de s’installer dans ce championna­t. « C’est une opportunit­é, avance-t-il. Je fais les choses correcteme­nt et j’espère rebondir en Superbike ou dans un championna­t de classe mondiale même si, aujourd’hui, il n’y a pas que les résultats qui comptent. Il y a d’autres facteurs… Comme l’argent,

par exemple. » Cette réalité économique, dure et froide, touche également son programme en championna­t de France. Engagé au sein de l’équipe Kawasaki Tech Solutions, Guarnoni n’est pas encore totalement certain de pouvoir s’aligner sur toutes les courses cette saison. Les derniers signaux sont tout de même encouragea­nts. « Après, si demain je casse une moto entière et qu’il y en a pour 15 000 ou 20 000 €, cela pourrait mettre un petit peu le team en difficulté. Mais, pour le moment, c’est quand même bien parti », observe-t-il. Sur la piste, le pilote Kawasaki SRC en Endurance fait le boulot. Vainqueur des deux premières courses de la saison au Mans, Jérémy a gardé le même rythme à Nogaro, malgré des conditions d’adhérence précaire le dimanche. Sur ses terres, il n’a en effet laissé que des miettes à ses adversaire­s. Auteur des deux pole positions avant de remporter les deux courses, il a également signé le meilleur tour lors des deux manches. Le Toulousain pointe donc logiquemen­t en tête du championna­t, avec vingt-sept points d’avance sur le champion en titre Kenny Foray. Loin de s’enflammer, il préfère garder les pieds sur terre : « Je pense que c’est un peu un faux reflet de la réalité. Kenny est quand même à un très bon niveau. Il est très proche de moi. C’est loin d’être gagné. » La course se joue en effet souvent sur des détails. Fin analyste, le pilote Tecmas sait où il doit trouver la solution pour venir titiller la domination exercée par Guarnoni en ce début de saison. « Il est vraiment très fort sur le tour de lancement, raconte l’orléanais. Je sais où je dois travailler. On ne va rien lâcher. » Le duel est lancé…

 ??  ?? En plus d’être invaincu cette saison, Jérémy Guarnoni, pilote Kawasaki Tech Solutions, a également signé quatre meilleurs tours en course et trois pole positions.
En plus d’être invaincu cette saison, Jérémy Guarnoni, pilote Kawasaki Tech Solutions, a également signé quatre meilleurs tours en course et trois pole positions.
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 ??  ?? Champion de France Superbike en titre, Kenny Foray enchaîne les deuxièmes places en ce début d’année. Le pilote BMW compte bien inverser la tendance sous peu.
Champion de France Superbike en titre, Kenny Foray enchaîne les deuxièmes places en ce début d’année. Le pilote BMW compte bien inverser la tendance sous peu.
 ??  ?? CHALLENGER Cheveux au vent et rouflaquet­tes bien en évidence, Gabriel Pons a dominé la catégorie Challenger à Nogaro. Sur ses terres, le pilote Kawasaki s’est même glissé à la quatrième place lors de la seconde manche.
CHALLENGER Cheveux au vent et rouflaquet­tes bien en évidence, Gabriel Pons a dominé la catégorie Challenger à Nogaro. Sur ses terres, le pilote Kawasaki s’est même glissé à la quatrième place lors de la seconde manche.
 ??  ?? À L’AFFÛT C’est la surprise de ces deux premiers rendez-vous : à l’aise au guidon de sa Yamaha, Morgan Berchet ne cesse de pointer son museau sur le devant de la scène. Lors des quatre premières courses, il est monté à trois reprises sur le podium.
À L’AFFÛT C’est la surprise de ces deux premiers rendez-vous : à l’aise au guidon de sa Yamaha, Morgan Berchet ne cesse de pointer son museau sur le devant de la scène. Lors des quatre premières courses, il est monté à trois reprises sur le podium.

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